DIEU EN FAMILLEResponsable de la chronique: Élaine Champagne, l.o.p.Le seder en famillepar Raphaël Pinet |
La première fois que nous nous sommes rencontrés, mon épouse et moi, ce fut à un Seder. Vous savez, le Seder est la fête juive de la Pâques qui rappelle le passage précipité des Hébreux en Egypte. C’est aussi pendant le Seder que l’on chante les psaumes de louange que Jésus lui-même entonna avec ses disciples quelques heures avant son arrestation au Mont des Oliviers.
Alors que nos frères juifs continuent de célébrer ce passage, nous pouvons aussi adapter ce repas pascal en célébrant l’accomplissement de la promesse du Messie. Ce repas prend toute sa place dans la petite église domestique qu’est la famille chrétienne en sa maison. C’est l’occasion pour le plus jeune de la famille de demander à haute voix les raisons de la fuite en Egypte et surtout de la grâce que Dieu a répandu sur son peuple en dépit et à cause des épreuves qu’ils ont traversées.
C’est une catéchèse pour nos enfants. Dans notre cas, c’est aussi un pèlerinage annuel aux sources de notre amour car notre famille est née ce jour-là. Ce jour-là, la première rencontre à l’occasion d’un Seder, au cœur de notre Foi, a été le tout premier jalon qui nous a conduits à l’union conjugale sous le regard du Dieu aimant et à la longue suite de toutes ces années qui ont nourri notre amour et qui l’ont fait fructifier en nos nombreux enfants.
Même si votre amour conjugal n’est pas né sous la houlette de la Pâque juive, je puis vous assurer que c’est un rituel que toute famille chrétienne soucieuse de vivre la catéchèse en son sein peut instituer avec bonheur. Tout au long des vicissitudes _ parfois nombreuses_ de la vie, c’est faire mémoire que les épreuves que nous pouvons traverser, nous pouvons les traverser sous le regard de Dieu et affirmer l’espérance que la grâce divine ne tarit jamais même lorsque vous avez les chars de Pharaon aux trousses !
A l’orée de cette nouvelle fête de Pâques, levons donc avec assurance la coupe de bénédiction en affirmant « L’an prochain à Jérusalem ! »