Fais de moi un instrument de ta paix
de saint François d’Assise
Leigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Fais que je ne cherche pas tant
à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Parce que, c’est en donnant que l’on reçoit,
c’est en s’oubliant soi-même,
qu’on se retrouve soi-même,
c’est en pardonnant,
que l’on obtient le pardon,
c’est en mourant,
qu’on ressuscite à l’éternelle Vie.
Je vais au devant de celui qui vient
Teilhard de Chardin
Esprit brûlant,
Substance profonde,
Force immense et vivante,
Centre éblouissant,
Puissance implacable comme le monde
et chaude comme la vie,
Terme et Issue du monde,
Vous dont les mains emprisonnent les étoiles,
Vous qui êtes le premier et le dernier,
le mort et le ressuscité,
Vous qui rassemblez en votre unité exubérante
tous les charmes, tous les goûts,
toutes les forces, tout les états,
Vous êtes vraiment mon Seigneur et mon Dieu.
Centre vers qui tout se meut,
doux comme un cour,
ardent comme une force,
intime comme une vie,
plénitude de l’être créé,
plénitude de mon être personnel,
énergie créatrice qui sondez le secret des cours
et le mystère de nos accroissements,
Âme qui transparaissez dans tout ce qui nous entoure,
Providence enveloppante,
C’est vous que les hommes sentent et poursuivent
à travers la magie du cosmos,
Vous qui me faites participer à votre Être
et qui me pétrissez.
Sauveur de l’activité humaine,
Sauveur de la peine humaine,
Soyez le salut de l’unité humaine
En nous forçant à abandonner nos petitesses
et à nous aventurer, appuyés contre vous,
sur l’océan inconnu de la charité.
Donnez-moi de vous apercevoir,
Même et surtout au plus intime, au plus parfait,
au plus lointain de l’âme de mes frères.
Mon Dieu, faites pour moi, dans la vie de l’autre,
Briller votre Visage.
Je vais au-devant de Celui qui vient.
Extraits de Teilhard de Chardin
(Prières en Liberté, J.P Dubois-Dumée,
ed. Desclée de Brouwer)
Seigneur bon
de Thomas More (mort en 1535)
Dieu tout-puissant,
écarte de moi toute préoccupation de vanité,
tout désir d’être loué,
tout sentiment d’envie, de gourmandise,
de paresse et de luxure,
tout mouvement de colère,
tout appétit de vengeance,
tout penchant à souhaiter du mal à autrui
ou à m’en réjouir,
tout plaisir à provoquer la colère,
toute satisfaction que je pourrais éprouver
à admonester qui que ce soit
dans son affliction et son malheur.
Rends-moi, Seigneur bon,
humble et effacé, calme et paisible,
charitable et bienveillant, tendre et compatissant.
Qu’il y ait dans toutes mes actions,
dans toutes mes paroles,
et dans toute mes pensées,
un goût de ton Esprit saint et béni.
Accorde-moi, Seigneur bon, une foi pleine,
une ferme espérance
et une charité fervente;
un amour pour toi, Seigneur bon,
qui dépasse incomparablement
mon amour pour moi-même;
aide-moi à n’aimer rien contre ton gré,
mais toute chose en fonction de toi…
Chasse de moi, Seigneur bon,
Cette tiédeur que j’éprouve dans la méditation,
et mon manque de goût à te prier.
Accorde-moi d’être rempli de chaleur,
joyeux et vibrant, lorsque je pense à toi.
Fais-moi la grâce
de désirer tes sacrements avec ardeur,
et de prendre joie en ta présence
dans le Saint Sacrement de l’autel.
Seigneur bon, fais de nous tous, chaque jour,
Des membres vivants de ton Corps mystique,
Ton Église.