Non et non !
Quand vint le jour où, selon la Loi de Moïse, ils devaient être purifiés, Joseph et Marie portèrent Jésus à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, ainsi qu’il est écrit dans la Loi du Seigneur ; Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. Or il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint reposait sur lui. Et il lui avait été révélé par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ (l’Oint) du Seigneur. Il vint donc au Temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : Maintenant, ô Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. Son père et sa mère étaient dans l’émerveillement de ce que l’on disait de lui. Syméon les bénit, et dit à Marie, sa mère : Vois! Cet enfant doit amener le chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, – et toi-même, un glaive te transpercera l’âme ! – afin que se révèlent les pensées intimes d’un grand nombre. Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d’Aser. Elle était fort avancée en âge Après avoir depuis sa virginité, vécu sept ans avec son mari, elle était restée veuve ; parvenue à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le Temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. Survenant au même moment, elle se mit à louer Dieu et à parler de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. Cependant l’enfant grandissait, se développait et se remplissait de sagesse. Et la grâce de Dieu reposait sur lui.
Commentaire :
Une homélie en ce jour de la fête de la Sainte Famille pourrait sinon devrait se résumer en un refus catégorique : Non et Non ! Non a ces concepts soit disant nouveaux de la famille sous toutes ses formes, sauf à la famille composée d’un homme et d’une femme, unis pour la vie dans un amour indéfectible. Et pareille opposition ne se justifierait point en vertu de principes apparemment dépassés ou usés avec le temps, mais au nom de l’enfant et de l’expérience. Le Dr Jacquard, pionnier de la fécondation in vitro, cessa un jour ses expériences pour la simple raison qu’il ne pouvait prévoir ce que cela donnerait dans le futur : « On ne joue pas impunément avec les lois de la nature. » C’est toujours l’enfant qui écope des fantaisies, caprices et humeurs des concepteurs, géniteurs ou de qui vous voudrez. Pourtant, l’enfant est la dernière valeur considérée, après toutes les autres dont la première est incontestablement le « MOI «.
Dans cette réflexion, il importe d’éviter, de près ou de loin, de juger qui que ce soit, de lancer la pierre à droite ou à gauche, de blâmer Pierre, Jean ou Jacques. « Que celui qui est sans péché lance la première pierre ! » Les généticiens ont bien le droit de tenter d’expliquer les caprices de la nature et ses attraits pour un même sexe ; les psychologues sont sans doute bien avisés pour défendre le droit à la séparation ; les sociologues sont les mieux placés pour donner, statistiques d’une main et anthropologie de l’autre, raison à ce qui apparaît comme déviation naturelle : est-ce que la généralité du genre humain n’a pas toujours ainsi vécu ?
Il demeure un fait incontestable : l’enfant a besoin d’un homme et d’une femme liés par un amour indéfectible pour apprendre la vie et se développer harmonieusement. Si l’un des deux venait à manquer ou s’estompait de ses horizons domestiques, il manquerait toujours quelque chose à son éducation, sa formation. L’expérience de la vie et des relations humaines le prouvent à nul autre pareil ; mais davantage encore l’expérience du Fils de Dieu.
Le Sauveur du genre humain, né d’une femme, a voulu « grandir, se développer et croître en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes » sans éliminer aucune des valeurs humaines, particulièrement le foyer constitué d’un homme et d’une femme. Ne pensons même pas en termes de père et de mère : tant de foyers sans enfants vont jusqu’en Chine pour adopter cet être inconnu mais humain, qui ne sera jamais le produit de leur attrait charnel, mais le fruit de leur amour quotidien d’homme et de femme. Marie fut mère de Jésus, mais Joseph… Dans l’œuvre du salut du genre humain qu’il venait réaliser, est-ce que Dieu fait homme n’avait pas, dans ce choix du foyer dûment constitué, comme premier objectif de sauver la famille naturelle et ses fondements anthropologiques.
C’est un peu sur cette scène dévastée et ombragée que l’apôtre Paul aborde la conversion des Romains lorsqu’il leur écrit : « La colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui tiennent la vérité captive dans l’injustice ; … ils sont inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne lui ont pas rendu comme à un Dieu ni gloire ni actions de grâces, mais ils ont perdu le sens dans leurs raisonnements et leur cœur inintelligent s’est enténébré : dans leur prétention à la sagesse, ils sont devenus fous… Aussi les a-t-il livrés selon les convoitises de leur cœur à une impureté où ils avilissent eux-mêmes leur propre corps ; eux qui ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature de préférence au Créateur… Aussi Dieu les a-t-il livré à des passions avilissantes …» À vous de poursuivre, si le cœur vous en dit et la curiosité vous presse, la lecture de cette introduction (Rom.1 : 18-32) car vous pourriez soupçonner des affirmations gratuites susceptibles d’ajouter au crédit de cette réflexion.
« Non et Non » à ces concepts de famille unisexuelle que chacun semble prêt à sanctionner sous prétexte de se mettre à la page, sans considération pour l’enfant. Puissent nos législateurs évoquer leur enfance pour faire passer les bienfaits d’une éducation « en sagesse et en grâce » avant la soif du pouvoir et la démagogie payante.