Les anciens calendriers d’Orient et d’Occident célèbrent, le 30 septembre, Grégoire l’Illuminateur, apôtre des Arméniens.
Grégoire était le fils d’Anak, prince des Parthes ; il naquit en Arménie où son père s’était établi vers le milieu du IIIe siècle. En Arménie, sa famille prit part à la conjuration ourdie par le roi sassanide Artaxerxès pour éliminer Chosroès, roi d’Arménie, et fut exterminée par ce dernier. Grégoire échappa à la mort en se réfugiant à Césarée de Cappadoce. C’est là qu’il reçut le baptême chrétien, se maria et entra à la cour du roi Tiridate, fils de Chosroès. Étant donné sa foi chrétienne et son appartenance à la famille d’Anak, il connut de dures persécutions, jusqu’à être enfermé dans la prison d’Artaxata quinze années durant, de 298 à 313.
D’après les plus anciens récits hagiographiques, Grégoire guérit le roi Tiridate d’une grave maladie et ce dernier se convertit au christianisme. C’est la raison pour laquelle on attribue à Grégoire, traditionnellement, la conversion au christianisme d’une grande partie de l’Arménie.
Pour l’histoire, il est sûr que Grégoire, une fois libre, fut ordonné évêque par Léonce, évêque de Césarée, en 314 ; grâce à l’aide des Églises de Cappadoce, il réussit à réorganiser en profondeur la vie des chrétiens d’Arménie et il annonça l’Évangile dans des territoires qui ne l’avaient pas encore reçu.
Toujours selon la tradition, il mourut solitaire, dans une grotte où il s’était retiré, près du village de Thordan. Les Arméniens le fêtent par trois fois: en commémoration du début de son emprisonnement, de la fin de sa captivité et du recouvrement de sa dépouille mortelle.