Dans la première partie de ce petit livre, Micheline Piotte prend la parole à la première personne pour faire le récit de son aventure spirituelle. À l’origine de cette aventure, une soif de Dieu inextinguible qui prend de plus en plus d’espace dans sa vie, une soif qui résiste à toute tentative de fuite, de déni, de rationalisation. Ses vieilles peaux l’enferment et l’étouffent. Elle aspire à la révélation de son vrai visage et à la rencontre intime du Dieu vivant. L’étude de la Bible et la lecture des écrits de Annick de Souzenelle lui donnent le goût d’avancer. Mais pendant plusieurs années, le chemin de Micheline Piotte ne fera pas l’économie de la souffrance : confrontation à la maladie incurable dont elle souffre, face à face avec la violence en elle-même et dans le monde, remise en question de ses certitudes, expérience du désert et de la désolation. Mais le récit de ces souffrances ne tombe pas dans le dolorisme, il est traversé des rayons de lumière jusqu’au moment où la vie nouvelle prend racine dans la joie. Cette expérience est indissolublement mort et résurrection. Dans la deuxième partie, l’auteure tente de décrire les étapes de son cheminement pour mieux le comprendre et pour aider ceux et celles qui tentent de relire leur propre itinéraire spirituel.
On ne sort pas indemne de la lecture de ce livre. La grande implication personnelle de l’auteure dans son récit ne peut manquer de renvoyer le lecteur à sa propre quête et à sa propre vérité. Pour cette raison, il est préférable de lire cet ouvrage lentement pour prendre le temps d’écouter ce qu’il fait résonner en soi. La spiritualité dont nous parle Micheline Piotte est bien incarnée dans le corps et dans les émotions. Elle nous interpelle à aller jusqu’au bout de notre humanité, et non pas à fuir dans l’angélisme, pour trouver le chemin qui mène vers Dieu.