Rien ne va plus avec les Russes. On met ça sur la faute de Monsieur Poutine, mais tellement de gens là-bas servent la guerre par leur fervent nationalisme, leur rêve d’une fière et forte Russie! Leur chef et dictateur a beau jeu de mener tout ce monde à la guerre, même si cette action est injuste et brime, à 100%, le droit international.
Les occidentaux assistent, médusés, étonnés à ce va-t’en guerre, sans trouver autre chose à faire et à dire que d’encourager les Ukrainiens à se battre, en leur fournissant des armes à volonté, et en menant contre les oligarques russes des sanctions économiques qui semblent leur passer sur le dos comme de l’eau sur le dos d’un canard. Nous vivons une sorte de guerre par procuration; et les Russes n’en sont pas dupes! C’est comme si on leur donnait raison de continuer la guerre et de gagner du galon en autarcie locale.
Tous nous savions fort bien que la guerre se préparait, que les chars étaient massés aux frontières. Nous savions que l’invasion était imminente, et qu’une fois la guerre commencée, cela n’aurait plus de fin. À défaut de n’avoir pas tracé une ligne rouge à ne pas franchir, nous assistons au massacre annoncé, à la destruction lente d’un pays. Les dommages collatéraux sont nombreux sur toute la planète. Ces dommages, ils ont commencé le 24 février. Au mois de juin la terreur dure encore. Les tirs souvent aveugles détruisent les maisons, les industries, le patrimoine religieux et culturel de l’Ukraine. Au bilan : les pertes humaines de part et d’autre sont considérables; c’est l’étalement des fosses communes, des migrations massives, de la misère chronique, le règne de la peur au ventre!
Tout cela nous est donné en spectacle. Nous assistons, impuissants, à une épouvantable tragédie. Sans savoir quand et comment on pourra l’arrêter. On ne voit pas se lever dans le monde libre un leadership capable de s’imposer, une force de persuasion capable de dire avec autorité : Assez! C’est assez! Notre système démocratique montre malheureusement sa faiblesse. Il ne suffit pas de pousser des soupirs, de crier à la dictature brutale, de supporter militairement et économiquement l’Ukraine. Il faut plus. Il faut arrêter la guerre. Ne pas cesser d’en parler par lassitude ou pour passer enfin à autre chose. Tant qu’il y a la guerre, il faut la dénoncer, tout faire pour qu’elle s’arrête.
En pareille situation de désolation et de détresse, où nous sommes tellement impuissants à stopper nous-mêmes la machine de guerre, il ne faut pas rester silencieux, passifs et résignés. L’affaire nous dépasse tellement. Le conflit est tellement dévastateur! Il nous faut hurler pour la Paix!
Et si, résolument, nous prenions tous ensemble l’ultime moyen qu’il nous reste pour faire cesser ce conflit : l’humble moyen de la prière? Dieu saurait bien, si nous le lui demandons avec conviction, nous mener tous à la Paix. Ne nous a-t-il pas offert la Paix en son Fils quand il l’a ressuscité des morts. C’était la Paix de Pâques! Ce fut un effet de Pentecôte! Les dons de l’Esprit! La victoire annoncée sur le mal et sur la mort!
Notre Dieu et Père pourrait bien faire taire les armes, si nous le lui demandions avec foi. Il permettrait peut-être à tout ce monde en guerre, ou souffrant de la guerre, de trouver un chemin de paix et de réconciliation, de se relever, de retrouver le bonheur de vivre en belle harmonie et confiance.
Oui, Seigneur, envoie ton Esprit-Saint qui peut renouveler la face de la Terre! Et que vienne la Paix sur le monde! Et toi, Notre-Dame, la Reine de la Paix, intercède pour l’Ukraine, pour la Russie et pour tous les pays où il y a la guerre. Pour que tous nous puissions vivre en Paix!
Fr Jacques Marcotte, O.P.
Québec, QC