La vie se poursuit-elle après que nous aurons connu la mort? Sommes-nous nés pour quelques années seulement ou pour toujours? Existe-t-il pour nous un au-delà de la mort? Le ciel des chrétiens réunit-il vraiment la foules de ceux et celles qui ont rendu leur dernier souffle terrestre?
La question est énorme. Elle traverse l’histoire de chaque être humain. Au cours de certaines étapes de sa vie terrestre, elle peut paraître banale. Un jour ou l’autre, elle se montre insistante, douloureuse même.
La question est d’autant plus difficile que la réponse ne vient pas. Nous ne savons pas. Un seul est venu de cet ailleurs mystérieux. Son témoignage est puissant – bouleversant même – mais il s’adresse à la foi et ne fournit aucune preuve irréfutable. Autrement dit, le Ressuscité ne nous donne pas de certitude. Il nous laisse devant un impénétrable mystère.
Personnellement, je crois que Dieu serait un salaud de nous créer pour à peine quelques années de vie plus ou moins heureuses. Ce serait bête de sa part de rompre le fil et de nous faire disparaître comme une vulgaire feuille de papier qu’on jette à la poubelle. D’autant plus que le Très-Haut nous a donné vie par amour. Nous aimerait-il vraiment s’il nous privait de vivre après quatre-vingt ou même cent ans? Nous ne serions en fait qu’un jouet entre ses mains.
Non, la vie ne s’arrête pas. Nous sommes immortels auprès de Dieu qui nous aime à l’infini et éternellement.
J’affirme avec conviction. Cependant, le mystère demeure entier. Pour dire que l’au-delà de la mort est une réalité, il faut d’abord que Dieu existe. Condition sine qua non.
Je suis donc réduit à la foi. Je ne sais pas si Dieu existe; je crois seulement. Je porte la question et la porterai jusqu’au bout, dans la sérénité comme dans l’angoisse.
«J’espère que c’est vrai!», disait Thérèse de l’Enfant-Jésus sur son lit de mort.