Le message de Jésus est sans appel. Il est plus facile à un chameau de rentrer dans le Royaume de Dieu, qu’à un riche. Notre esprit humain voudrait bien se soustraire à une invitation aussi radicale. Particulièrement aujourd’hui dans notre société de consommation où le message de moins posséder fait grincer les dents. À l’époque de Saint-François d’Assise où l’on assistait à une certaines opulence de la noblesse, l’appel à la pauvreté de François tranchait radicalement avec le faste de cette classe .
Au cours de l’histoire, ainsi, le voeux de pauvreté a eu ses fidèles, parfois très radicaux.
Cependant, cet appel au voeux de pauvreté semble souvent s’adresser davantage aux religieux, entendu qu’avec des enfants à charge nous avons la responsabilité de leur donner une éducation adéquate. Pourtant, cette demande de Jésus de peu posséder s’adresse à tous ceux qui le suivent. Au cours des dernières décennies, un mouvement a fait sa place sous la bannière de simplicité volontaire. Ainsi, plusieurs personnes, célibataires ou mariées, se questionnent sur la surconsommation de nos sociétés opulentes. Non seulement, consommer est une illusion qui ne nous rend pas plus heureux, mais c’est aussi agir de manière à ce que d’autres aient moins par notre façon de consommer. Et maintenant nous savons que nos manières de vivre menacent dangereusement la planète.
En tant que croyants au Christ, nous avons à nous interroger profondémment sur cet aspect dans lequel nous accommodons trop facilement nos esprits. Il ne s’agit pas de vivre dans une austérité telle qu’elle brimerait l’épanouissement de nos enfants, mais de rompre avec le gaspillage, le surplus, et d’agir avec plus de discernement et de contrainte afin de préserver la terre mais aussi de permettre au reste de la population sur terre d’avoir accès à l’eau et à une nourriture suffisante.
Cet enjeu est profondément chrétien. Il nous parle au coeur même du message de Jésus. Aujourd’hui son appel est criant. Nous voyons naître des courants radicaux qui parlent de décroissance pour notre société. Que ce soit volontaire ou imposé, que ce discours soit réalisable ou une dangeureuse voie, tous les croyants se doivent de suivre de près, et même en avant-première ce discours qui cherche une réponse aux problèmes d’aujourd’hui.
Le couple n’échappe plus au voeux de pauvreté. Il y est confronté au même plan que le religieux consacré. Il s’agit même d’un engagement à éduquer nos enfants de manière à ce qu’ils soient à même de partager les richesses, mais surtout de les préserver afin que la majorité puissent vivre de manière décente. Ce sentier est un chemin difficile. Jésus ne parle-t-il pas de la porte étroite? Des chrétiens se penchent de plus en plus sur ces questions, notamment Serge Lellouche dans son texte Le choix radical de la sobriété que l’on peut trouver sur ce lien : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2010/06/17/le-choix-radical-de-la-sobriete.html#more
Si le couple croyant a longtemps pu être mou sur la question, il est maintenant concerné de plein fouet…