De passage chez des amis en Bretagne, Régine me donna son exemplaire de « Dieu est un pote pour moi », que j’ai lu en deux heures quinze, soit le temps de faire Rennes-Paris en TGV. Une lecture passionnante, déroutante, drôle, souvent émouvante, et qui témoigne de la recherche du sens à la vie chez Cyril Massarotto, qui en est à son premier roman.
“Directeur d’une école maternelle à Perpignan, Cyril Massarotto mène en parallèle une vie d’artiste. Musicien, membre d’un groupe nommé Saint-Louis, il écrit des chansons depuis l’âge de 17 ans, mais il ne se lance dans l’écriture romanesque qu’une quinzaine d’années plus tard. Sa rencontre avec la littérature fut plutôt tardive, mis à part ‘L’Étranger ‘ de Camus qui a profondément marqué son adolescence, et c’est à 24 ans qu’il se découvre une passion pour les belles-lettres, qu’elles soient classiques ou contemporaines. Dès lors, il projette d’écrire son propre roman, objectif qui se réalise en 2008 avec « Dieu est un pote à moi».” (L’Évènement)
Vous serez surpris par ce Dieu que nous présente Massarotto. Et pourtant, il nous semble si familier ce « pote » que l’on aurait envie de croire en lui. Au-delà d’un discours sur Dieu, il s’agit d’un discours sur la vie dans la plus pure tradition humaniste, et qui reflète bien notre époque et sa conception du spirituel où se pose l’existence d’un Dieu personnel, ou son existence tout court. Ce roman présente les enjeux et les combats d’une vie humaine avec beaucoup de dignité et de courage, et l’on ne peut que s’attacher aux deux héros de ce roman : Dieu et le narrateur, entre qui se noue une complicité étonnante. Une fable à l’humour décapant qui se veut un plaidoyer pour l’amour.
Voici donc l’histoire du héros de ce roman :
« En l’an zéro de cette histoire, il rencontre deux des trois personnes qui vont compter dans sa vie : Dieu et Alice. La troisième, c’est son fils, mais il n’est pas encore né. Dieu, c’est… Dieu : omniscient, fasciné et préoccupé par les hommes, mais doté d’un sens du comique parfois douteux et d’une culture cinématographique stupéfiante. Alice, c’est… celle qui lui fait se sentir plus fort à peine elle lève ses yeux noirs sur lui. Un amour pareil on n’avait jamais vu ça! À quoi sert Dieu dans tout ça? À parler, à rigoler, à ne rien dire, à raisonner, à se disputer, à se réconcilier, à être toujours là même dans les moments les plus noirs. Dieu est un ami tellement formidable qu’on en oublierait presque qui Il est. Et pourtant, il faudra bien qu’Il réponde à cette question jamais réglée entre eux : pourquoi lui? Pourquoi l’avoir choisi entre tous les hommes? » (L’Évènement)