Tout homme, dans le monde mésopotamien, en appelle à un dieu (ou une déesse) personnel et protecteur, sorte d’ange gardien. De nombreuses prières pénitentielles, où domine le thème de la réconciliation, lui (leur) sont adressées. La piété et un sentiment profond d’attachement filial à cette divinité protectrice caractérisent le ton de ces prières.
Mon dieu, je ne savais pas que ton châtiment serait sévère;
J’ai prononcé à la légère un serment solennel par toi,
J’ai méprisé sans cesse tes ordonnances, je suis allé beaucoup trop loin,
J’ai […] sans cesse ton œuvre dans la difficulté,
J’ai sans cesse outrepassé beaucoup ta limite.
Nombreuses sont mes fautes, je ne sais pas tout ce que j’ai commis!
Mon dieu, abolis, défais, dissipe l’endurcissement de ton cœur,
Néglige mes méfaits, accueille mon imploration,
Tourne mes manquements en bien.
Forte est ta main, j’ai expérimenté ton châtiment;
Que celui qui ne craint pas son dieu et sa déesse ait en moi un exemple.
Mon dieu, réconcilie-toi avec moi, ma déesse, sois amicale avec moi;
À mon imploration et à mes mains levées tournez vers moi vos faces;
Que votre cœur en fureur se calme,
Que votre humeur se rassérène à mon égard; faites la paix avec moi,
Que je célèbre pour vous d’inoubliables louanges à la foule des gens!