Au cours de l’été, j’ai écouté la radio plus souvent. J’ai constaté une fois de plus qu’il s’en fait de la bonne! On nous offre d’excellentes émissions, des reportages très éclairants sur mille et un sujets d’actualité. J’ai constaté agréablement qu’on traite beaucoup d’environnement. Il y a des analyses des problèmes écologiques où les changements climatiques tiennent la vedette. Plusieurs spécialistes traitent de la question. Beaucoup de personnalités manifestent leur intérêt pour la chose, avec souvent un discours un brin alarmiste.
Plusieurs émissions traitent d’environnement pour faire remarquer la beauté des paysages, pour attirer l’attention sur les fleurs et les arbres, pour vanter le chant des oiseaux, pour parler d’agriculture. J’apprécie ce genre d’émissions. Elles nous font aimer la nature et nous incite à leur façon à veiller à sa conservation.
J’ai entendu une anecdote qui vaut son pesant d’or. Dans un tout petit village perdu du Québec, un vieux couple contemplait en silence le coucher du soleil. Quand le roi des astres disparut complètement derrière les montagnes, le vieil homme commenta le spectacle en confiant à sa femme: «Un si beau coucher de soleil dans un si petit village!»
Eh bien oui, la nature nous offre des chefs d’oeuvre qui se marient bien avec les sonates de Mozart. Un coucher de soleil à Saint-Marcel de L’Islet peut accoter l’Arc de triomphe à Paris ou le château de Versailles.
Il y a quelques mois, on a dressé une nouvelle liste des sept merveilles du monde. Le choix n’a pas rencontré l’assentiment de tout le monde. Le contraire aurait surpris. Il existe trop de belles choses sur notre planète pour en limiter le nombre à sept.
Les guerres ne manquent pas. Les désastres écologiques sont nombreux. La pollution fait des ravages. Et pourtant la nature continue de nous offrir ses charmes sans broncher. Au plus profond de la forêt comme au bord de la rivière, des beautés petites ou grandes, humbles ou majestueuses, tentent de nous séduire. Nous vivons parmi des oeuvres d’art incomparables!
La protection de l’environnement dépend en grande partie des politiques qu’adoptent et adopteront les gouvernements des pays. Le sommet de Kyoto le rappelle avec insistance. Mais chaque terrien, chaque terrienne doit faire sa part. Tous et toutes avons des conversions à faire. J.F. Kennedy disait à des jeunes: «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.» L’adage vaut en ce qui concerne l’écologie.
Le Centre Emmaüs de Montréal organise une journée de prière «pour la guérison de la création». Il s’inspire d’une initiative du patriarche oecuménique de Constantinople, Dimitrios 1er qui avait consacré le nouvel an liturgique byzantin «journée de prière pour la guérison de la Création». Cette journée de prière aura lieu le 8 septembre prochain à l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal.
Se pourrait-il que Dieu passe par nous pour exaucer cette prière?
Denis Gagnon, o.p.