1 novembre 2015
La campagne électorale nous a tenus en haleine durant de longues semaines. De rebondissement en rebondissement. Et la saga se poursuit avec la création, cette semaine, du conseil des ministres et la mise en œuvre d’un certain nombre de promesses des élus maintenant au pouvoir.
Pendant ce temps de grande effervescence, d’autres questions sont demeurées dans l’ombre et ont moins attiré notre attention, malgré leur grande importance. C’est le cas en particulier de l’exode des migrants et des réfugiés qui fuient la guerre et le terrorisme.
Le premier ministre du Canada a promis d’accueillir avant le Jour de l’An 25 000 déplacés. Projet ambitieux qui laisse sceptiques bon nombre de canadiens. Le pays peut-il recevoir en si peu de temps, et offrir l’hospitalité convenablement à autant de monde?
Comme chrétiens, comme chrétienne, au moins deux motifs nous entraînent dans cette grande entreprise. Nous sommes citoyens de toute la terre et nous sommes engagés auprès des démunis par un appel de l’Évangile.
La planète appartient à ceux et celles qui l’habitent. Nous sommes tous responsables de son développement et de sa bonne marche. Les biens qu’elle produit doivent être partagés entre tous. Chacun, chacune a droit à son coin de terre. Chacun, chacune a droit de vivre de la nature qui l’entoure. Tous et toutes ensemble, nous construisons la société, en édifiant la communauté humaine.
Nous avons une deuxième raison de participer à l’accueil des migrants et des réfugiés : l’Évangile nous appelle au service de l’humanité, à la suite de Jésus. Un lien profond nous relie les uns aux autres dans une fraternité qui prend sa source dans le Christ. Le jugement dernier que nous décrit le chapitre 25 de l’évangile de Matthieu est clair : «J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli… Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait…» (Matthieu 25, 35… 40) «Accueillir l’étranger n’est pas une option pour les chrétiens mais une exigence de l’Évangile.» (CECC)
Nous sommes donc pressés d’agir en faveur des victimes de la guerre et du terrorisme. «Que nos mains et nos cœurs puissent s’unir à nos voix dans des actions qui assureront un accueil aimant aux réfugiés, dans notre pays et dans nos communautés chrétiennes.» (CECC)