Auteur : Teresa Sánchez de Cepeda Dávila y Ahumada, née le 28 mars 1515 en Vieille-Castille, est une des figures de proue du Siècle d’or espagnol. Religieuse médiocre, dit-elle, pendant près de 10 ans, elle se convertit en 1541 et aspire désormais à la plus grande perfection. Grande mystique et maîtresse-femme réformatrice du Carmel, soeur Thérèse de Jésus meurt le 15 octobre 1582 et sera canonisée en 1622. Elle sera la première femme nommée docteur de l’Eglise en 1970 par Paul VI en raison de l’importance et de la densité singulière de son oeuvre spirituelle.
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Que rien ne te trouble
que rien ne t’effraie,
tout passe,
Dieu ne change pas,
la patience obtient tout ;
celui qui possède Dieu
ne manque de rien :
Dieu seul suffit.
Elève ta pensée,
monte au ciel,
ne t’angoisse de rien,
que rien ne te trouble.
Suis Jésus Christ
d’un grand coeur,
et quoi qu’il arrive,
que rien ne t’effraie.
Tu vois la gloire du monde ?
C’ est une vaine gloire ;
il n’ a rien de stable
tout passe.
Aspire au céleste,
qui dure toujours ;
fidèle et riche en promesses,
Dieu ne change pas.
Aime-le comme il le mérite,
Bonté immense ;
mais il n’y a pas d’amour de qualité
sans la patience.
Que confiance et foi vive
maintiennent l’âme,
celui qui croit et espère
obtient tout.
Même s’il se voit
assailli par l’enfer,
il déjouera ses faveurs,
celui qui possède Dieu.
Même si lui viennent abandons,
croix, malheurs,
si Dieu est son trésor,
il ne manque de rien.
Allez-vous-en donc, biens du monde ;
allez-vous-en, vains bonheurs :
même si l’on vient à tout perdre,
Dieu seul suffit.
il faudrait toujours se souvenir de ces merveilleuses paroles qui nous disent l’essentiel qu’on oublie sans arr^et !!!
merci Téresa pour ce cadeau !