Du 30 novembre au 11 décembre 2015 aura lieu à Paris, en France, une grande conférence internationale sur les changements climatiques. De ce côté-ci de l’Atlantique, les campagnes électorales, celle qui a lieu présentement au Canada et celle qui s’amorce déjà aux États Unis, fournissent l’occasion d’évaluer les partis susceptibles d’offrir un véritable engagement pour un meilleur vivre ensemble dans le respect de l’environnement. On peut penser que les célébrations entourant le 70e anniversaire de la création des Nations-Unis, qui auront lieu à New York en septembre, seront aussi l’occasion d’aborder ce thème de l’environnement. La prise de parole du Pape François devant l’Assemblée Générale, le 25 septembre, abordera certainement ce thème parmi d’autres.
Incidemment, il nous semble que L’Encyclique Laudato Si’ du pape François sur la sauvegarde de la maison commune, promulguée en mai dernier, se présente comme un instrument précieux de réflexion sur les thèmes de l’environnement et des changements climatiques. Le sérieux et la fraîcheur de ce document, si pleinement actuel, attirent l’attention de plusieurs, sinon de tous. À l’ère de la mondialisation, nous sommes tous concernés par la nécessité de développer notre conscience écologique à l’échelle planétaire et de poser des gestes concrets, susceptibles d’améliorer les choses. Dans ce contexte, le moindre geste devient significatif et peut faire la différence.
Un simple parcours de la table des matières de l’encyclique nous donne une idée de l’ampleur de la réflexion à laquelle le pape nous engage. L’auteur fait état de la situation globale actuelle, répertoriant les problèmes d’aujourd’hui, en plus d’offrir des orientations réalistes et pratiques qui ouvrent sur un développement durable, respectueux de la personne humaine. Bien sûr, on pouvait s’attendre à ce que le pape François fasse le lien entre Révélation et foi, mais il est remarquable qu’il a osé aller bien au-delà d’une vision religieuse particulière pour entrer dans une vision véritablement humaniste où chacun – même le non croyant – peut se reconnaître et tirer profits et bienfaits du document. Dans ce sens, il s’agit d’un ouvrage œcuménique, qui répond au désir universel et légitime de tout être humain d’être heureux. Ne sommes-nous pas tous d’accord pour stopper la consommation abusive des ressources et dénoncer la dérive d’un capitalisme axé sur le seul profit à court terme, qui ne se soucie pas des conséquences graves pouvant affecter à plus ou moins long terme la planète terre?
Nous n’avons pas voulu reprendre ici, d’une façon exhaustive, les sujets traités dans l’Encyclique Laudato Si. Chacun devrait prendre le temps de lire le document. La lecture en est agréable et même facile. Comme toujours, le Pape François y va de sa manière simple, directe et concrète de dire les choses et le lecteur éprouve, dès le début, le goût d’aller jusqu’au bout de ce dossier si sensible.
Puisse cet exercice de lecture nous éveiller tous au rôle qu’il nous revient de jouer pour la survie de notre planète! Il est important que se développe chez nous une attitude reconnaissante envers la création, la merveille et le don de Dieu, que nous avons le devoir de protéger! Ainsi l’intervention courageuse et fort à propos du Pape François se traduira par l’implication personnelle de plusieurs. Une implication qui devra être prise en compte par nos élus, quels qu’ils soient, dans l’élaboration de leurs politiques et de leurs plans d’action.
Anne Saulnier et Jacques Marcotte, OP
En collaboration
Québec