Antoine naquit d’une famille aisée à Quemans, au sud de l’Actuelle ville du Caire, vers 250.
À près de vingt ans, il entendit les paroles de l’Évangile : « Vends ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi. » Comme si la lecture avait été faite exprès pour lui, il se hâta de la mettre en pratique.
Après avoir suivi pendant un temps un vieil ascète réputé pour sa sainteté aux alentours de son village et d’autres ascètes des environs, Antoine décida de se retirer sur la montagne, proche de Pispir, où il vécut vingt ans comme reclus dans une grotte abandonnée.
Il connut la tentation et la lutte qui firent de lui un homme de grande expérience spirituelle, riche de miséricorde, d’humilité, de discernement et de charité. «Personne, s’il n’a connu la tentation, ne pourra entrer dans le royaume des cieux; enlève les tentations, et personne ne se sauvera», dit un de ses apophtegmes célèbres.
Recherché comme père spirituel en raison de son rayonnement charismatique, Antoine accueillit nombre de disciples, puis il se retira dans le «désert intérieur», près de la mer Rouge, en quête d’une solitude toujours plus grande; il mourut sur la montagne au pied de laquelle se dresse encore aujourd’hui le monastère qui porte son nom.
Au cours de son itinéraire à la recherche du Seigneur, Antoine n’a pas hésité à quitter par trois fois la paix du désert pour être témoin du compagnonnage avec les hommes, se rendant à Alexandrie pour encourager les martyrs durant la persécution de Maximien en 311 et pour défendre l’évêque Athanase dans sa lutte contre les ariens.
Sa renommée et la diffusion de sa Vie, écrite par Athanase, suscitèrent beaucoup de disciples dans le monde chrétien tout entier et lui méritèrent le titre de «père de tous les moines»: c’est ainsi que l’Ég1ise copte fait de lui mémoire le 31 janvier.
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Témoins de Dieu, Martyrologe universel, Bayard pp. 110-111