Le 12 octobre, l’Ég1ise anglicane fait mémoire d’Élizabeth Fry réformatrice des prisons.
Elizabeth Gurney naquit à Earlham (Norfolk) en 1780. Elle épousa à vingt ans Joseph Fry: commerçant à Londres et quaker de stricte observance. Admise comme ministre dans la Société des Amis, Elizabeth devint une prédicatrice de renom.
Quand elle eut connaissance des conditions misérables qui régnaient alors dans les établissements pénitentiaires de son pays, elle prit la décision de se dévouer par tous les moyens aux détenus de Newgate pour améliorer leurs conditions déplorables.
En 1820 Elizabeth fut au nombre des fondateurs du refuge de nuit pour les sans-abri de Londres et, cette année-là, elle entreprit de voyager par toute l’Europe avec la volonté de se battre pour la réforme des prisons dans tous les pays du Vieux Continent.
Elizabeth Fry puisa son inspiration dans une radicalité évangélique peu commune; elle n’a cessé son combat qu’avec la mort qui survint le 12 octobre 1845.
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Elizabeth Fry haïssait la peine de mort, et même si d’assister à une exécution lui usait les nerfs, elle demeurait là, chaque fois, en prière avec les femmes condamnées à mort dans la prison de Newgate, jusqu’au moment de leur exécution. Les prisonniers alors étaient souvent condamnés à mort pour avoir volé des sommes modiques ou pour quelque falsification: elle les faisait asseoir délibérément devant elle, aux premières places dans les réunions de prière.
(Bien plus que des rubis. Richard Symonds)
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Témoins de Dieu, Martyrologe universel, Bayard pp. 594-595