Avez-vous passé de belles vacances, cet été? Avez-vous eu du beau temps? Avez-vous voyagé? Avez-vous visité la parenté? Par ces questions – toujours les mêmes – nous abordons la rentrée de septembre. Nous accompagnons notre retour au boulot du récit de nos aventures estivales. Nous en avons au moins pour quatre pauses-santé.
Des vacances! Chez certains, les vacances sont rêvées pendant trois saisons et goûtées durant la quatrième, la saison chaude… Nous aimons les vacances. Ce serait, paraît-il, un droit inaliénable! La météo devrait nous fournir du beau temps durant les mois d’été. Si elle est le moindrement gentille. La nature devrait nous offrir ses plus beaux atours. On devrait nous proposer le nec plus ultra en matière de culture et de sport. Et, bien sûr, en vacances, il faudrait une bonne dose de farniente. Nous tenons à ce dépaysement pour refaire nos forces et «changer le mal de place», comme on dit. Le reste de l’année, nous consentons à subir quelques temps gris, mais au temps sacré des vacances, il faut du soleil, plein de soleil! Rien de moins!
Nous n’en voulons pas au travail de nous tenir occupés pendant les plus belles années de notre vie. Grâce à lui, nous pouvons nous réaliser, créer, faire du neuf, partager ensemble la construction d’un monde habitable.
La terre se présente comme un immense chantier où mille et une compétences s’exercent au profit les unes des autres. Honorable mission, noble défi que nous sommes invités à relever avec dignité. Dans des conditions qui respectent la personne humaine. Le travail ne peut réduire le travailleur au rang de machine ou de robot. Le milieu où œuvre la personne, la tâche elle-même doivent anoblir ceux et celles qui travaillent.
Durant les mois où nous nous retrouvons au boulot, nous avons tendance à remplir le temps, à l’occuper désespérément. Mais la vie a besoin d’aération. Nous devrions nous permettre, tout au long de l’année, de vrais temps de repos pour éviter de nous réduire à la production pour la production. La vie a besoin de gratuité alors que l’univers qui nous entoure est obsédé par la rentabilité. La vie a besoin d’attention à soi et surtout aux autres. Ceux-ci ont besoin d’être écoutés, soutenus dans leurs entreprises, accompagnés dans leurs difficultés. La vie, durant les quatre saisons, a besoin de ce petit quelque chose que nous goûtons en vacances et qui s’appelle le «temps de vivre».
À la jointure entre les vacances et le retour au travail, engageons-nous à donner à nos quatre saisons la saveur que nous recherchons en vacances.