Avec le progrès des neurosciences, les bases de ce nouveau domaine de recherche à la croisée de la médecine, de la psychologie et de la philosophie voire de la spiritualité, ces bases deviennent de plus en plus connues. Dans le domaine de l’attention, plusieurs connaissent déjà cette expérience surprenantes menées par Dan Simmons dans les années ’90 sur ce qu’on appelle maintenant la cécité attentionnelle. Dans cette expérience, on demande à des sujets de compter sur une video le nombre de passes faites dans un groupe de 6 joueurs par ceux qui portent un tee-shirt blanc. Le sujet bien concentré répond souvent la bonne réponse mais n’a absolument pas vu que la scène était traversée par un homme déguisé en gorille !
Pourtant, tous les sujets peuvent le voir et le voient sans doute mais ces images n’affleurent pas leur conscience. On peut donc voir sans faire attention. On peut donc être distrait au point de ne pas voir un gorille nous saluer au beau milieu de la scène.
Combien de fois pouvons-nous être distraits dans notre vie de tous les jours au point de passer à côté de quelque chose ou de quelqu’un parfois plus important que la tâche sur laquelle nous nous focalisons ? Combien de fois passons-nous à côté de l’essentiel tout isolé dans notre monde intérieur étanche au risque de nous enfermer dans un sépulcre blanchi ? En particulier, dans notre vie de famille, où conjoints et enfants forment communauté, le risque est grand d’ignorer en toute bonne foi le quotidien de ceux qui nous entourent.
Parfois pour d’excellentes raisons comme nos fameux pèlerins sur la route qui partait de Jérusalem pour le petit village d’Emmaüs. Ceux-là se désolaient de la perte et de l’absence de Celui qui leur montrait le chemin vrai de la vie… sans voir même qu’il les accompagnait déjà.
« Notre cœur ne brûlait-il pas pendant qu’Il nous parlait ? »
Ainsi le Seigneur parle au cœur avant de s’adresser à notre conscience. Et même si Dieu nous a bien donné une intelligence pour que notre Foi soit éclairée, il ne néglige pas de s’adresser dans l’en-deçà de notre conscience pour que les Paroles de la Vie éternelle nous interpellent.
Ainsi également dans le quotidien de notre famille, la parole sacrée se vit au contact des membres qui nous sont chers. A nous de nous faire présents à eux en toute conscience, en faisant émerger du quotidien de nos vies, l’Evangile de nos rencontres familières, l’Epiphanie de notre vie familiale.
Chères Raphaël et, j’imagine, Caroline. Ceci n’est pas un commentaire mais une demande. J’aimerais communiquer par courriel avec vous au sujet d’un site de spiritualité (www.adorarenespiritu.org) semblable à celui-ci dont je m’en occupe. D’ailleurs, je suis un dominicain bien connu de plusieurs frères canadiens. Mais cela fera partie de notre communication, si vous êtes d’accord.
Fr. Francisco Quijano