Il est devenu de bon ton de déclarer que notre bonne résolution pour l’année sera de ne pas prendre de résolution, puisque de toutes façons nous ne les tenons jamais. N’est-ce pas une démission devant nos imperfections, voire un aveu que toute tentative d’amélioration est vouée à l’échec ? Le statu quo devient rassurant, la médiocrité s’érige alors en vertu. La non-prise de résolution n’est-elle pas le reflet d’une certaine désespérance toute contemporaine ? Or, le chrétien de tout son être est appelé à la confiance…
Comme croyants, la recherche de toute ascension nous conduisant à la réduction de nos travers devrait être constante ! Chaque temps fort tel l’Avent, le Carême constituent des opportunités renouvelées de conversion et une chance de marcher vers la sainteté à laquelle nous sommes tous conviés. La résolution de la nouvelle année, bien que de tradition païenne remontant aux Babyloniens, voici plusieurs milliers d’années, nous offre une opportunité de plus de mettre nos efforts à être une meilleure personne pour notre entourage.
L’an neuf est comme une page blanche où l’on se renouvelle. J’aime ces moments où rien ne semble figé, où là, maintenant, tel un sacrement du pardon, nous avons la possibilité d’être nouveau. Rien ne nous encombre plus et par un effort de volonté, nous croyons possible de devenir « meilleur ». Nous croyons… N’est-ce pas essentiel de croire ?
Pour un couple, il est vital de croire en l’autre. Pour dépasser la tentation actuelle de l’individualisme au sein du couple, vouloir s’améliorer pour l’être aimé est un acte d’amour. Pour démarrer l’année, nous pouvons prendre une petite résolution de changement que l’autre aimerait nous voir adopter. Changer un petit irritant quotidien. Je laisse traîner mes chaussettes près du lit et ça agace l’autre ? Je décide de les ramasser aussitôt et mettre au panier de linge sale… Par amour pour l’autre je veux changer. Un petit pas à la fois.
Il semblerait que cela prend 21 jours pour changer une habitude. Donnons-nous un mois ! Puis, pour le deuxième mois qui démarre avec la Chandeleur, on pourra bien trouver une deuxième manie à transformer… Et fort de nos succès, car au départ modestes, nous pourrons avoir l’espérance de vaincre certains de nos travers plus gênants, tel l’impatience, la colère, la frénésie des dépenses au fil de l’année.
2014 pourrait être l’année du retour à l’espérance ! Innover en revenant aux sources où l’humain depuis les tout débuts a toujours voulu prendre de bonnes résolutions. Avoir foi que l’on peut changer malgré parfois nos paresses. Agir afin de réduire les irritants du quotidien qui peuvent plomber un quotidien. C’est une occasion d’exprimer, mieux qu’avec des fleurs, combien l’autre compte pour moi, puisque je suis prêt à piler sur mes égoïsmes pour lui rendre la vie meilleure…
Bonne année 2014 !