Prière juive
Rocher-refuge de mon salut, à toi sied la louange. Que soit restaurée ma maison de prière et nous y offrirons un sacrifice de remerciement. Quand tu auras préparé l’anéantissement de l’oppresseur qui aboie, je terminerai par un chant de psaume l’inauguration de l’autel.
Mon âme est repue de malheurs; ma force s’épuise d’angoisses. Ils m’ont rendu la vie amère par les durs travaux, par la servitude du royaume de la génisse. Par sa grande main il fit sortir la privilégiée. L’armée du Pharaon et toute son espèce furent précipitées comme une pierre dans les profondeurs de la mer.
Il m’a conduit dans son saint sanctuaire, mais même là je n’ai pas été en paix. Le tyran est venu et m’a exilé car j’avais servi des étrangers, des idoles. J’ai, en plus, fait des libations de vin empoisonné; j’ai failli trépasser. Au terme de Babel, il y eut Zéroubabel, qui m’en délivra au bout de soixante-dix ans.
L’Agaggéen fils de Médata voulut tailler la cime du cyprès. Cela se transforma en piège pour lui, son orgueil fut capturé. Tu relevas alors la tête du Benjaménite et effaças le nom de son ennemi. La plupart de ses fils ainsi que leurs biens, tu les as pendus sur la potence.
Les Grecs se sont ligués contre moi: c’était le temps des Asmonéens. Ils firent une brèche dans les murailles de mes tours, ils souillèrent toutes les huiles. De ce qui restait dans les fioles se produisit un miracle en faveur de roses. Les fils de la sagesse fixèrent alors huit jours de chants et cantiques.
Retrousse ton bras saint et rapproche le terme de la délivrance. Venge tes serviteurs de la main du royaume impie. Le temps est long, il n’y a pas de fin à ce malheur. Repousse le rouge dans l’ombre de la mort et fais surgir les sept bergers.