Pour nous habiller le cœur pendant les nuits si longues et si noires, sous la brillance glacée des étoiles, la blancheur est venue, tel un manteau de paix, de lumière, de clarté sur le gris et le terreux de nos lourdeurs quotidiennes.
Ils sont venus soudain les coups d’envoi de l’hiver avec tempêtes et blancs matins, avec la neige si drue, si fine, si belle, si généreuse, et le grand silence!
Qu’avons-nous à courir comme ça de par l’hiver, en tous sens, en tous lieux? Qu’attendons-nous encore au coin du feu, blottis, figés? Nos ténèbres sont si profondes et nos creux immenses, où pourtant retentit déjà l’annonce d’une lumière nouvelle, totale, généreuse et bienheureuse.
Car bientôt c’est Lui ! Et c’est la montée vers Noël, faite de nos plus belles attentes, de nos joies en éveil, de notre envie de fêtes et d’amours. Noël de tendresse, celle d’un Père tout heureux de nous montrer son Fils. Dont il est si fier. Et qu’il nous confie pour que nous aussi nous l’aimions.
Noël de toutes nos attentes. À la mesure de cette merveilleuse espérance en nos cœurs plantée. Noël et sa bonne nouvelle, qui se dit et qui se chante, et qui partout se répercute en échos émerveillés.
Décembre de nos partages, où nos cœurs s’attendrissent, où nos gestes s’élargissent, où nos élans s’étirent et vont jusqu’à l’autre enfin, si petit, si pauvre et pourtant si grand.
Jacques Marcotte, o.p.