Né le 21 février 1801 à Londres, mort le 11 août 1890 à Birmingham, ordonné prêtre anglican, John Henry Newman s’est converti au catholicisme en 1845 – Le 9 octobre 1845, Newman est reçu dans l’Église catholique romaine par le frère Dominique Barberi, théologien italien et membre de la congrégation des Passionistes. Il a été créé cardinal en 1879. Il a été béatifié le 19 septembre 2010. Né à Londres en 1801, John Henry Newman fut un des grands intellectuels chrétiens du XIXe siècle. En recherche de spiritualité depuis l’adolescence, il étudia la théologie à l’Université d’Oxford, où il enseigna aussi un certain temps et devint pasteur anglican. Il dirigea le Mouvement d’Oxford qui cherchait les racines catholiques de la foi en Angleterre. En 1842, alors qu’il écrivait son Essai sur le développement de la Doctrine chrétienne, il mûrit sa conversion au catholicisme. Il fut admis dans l’Église catholique en 1845 et y fut ordonné prêtre le 1er juin 1847 à Rome. Après son ordination, encouragé par Pie IX, il fonda le premier oratoire de saint Philippe Neri en Angleterre. En 1851, il fut nommé Recteur de l’Université catholique de Dublin, charge qu’il exerça jusqu’en 1854. Léon XIII le créa Cardinal en 1879 et il mourut en 1890 à l’oratoire de Edgbaston. (VIS 20100919) Birmingham, le 19 septembre 2010, messe et béatification du Vénérable Cardinal John Henry Newman, Homélie de Benoît XVI
Il y a des personnes qui, aux yeux du monde, paraissent comme les autres, mais qui, en leurs cœurs, sont très différentes. Elles ne se distinguent pas particulièrement, et, comme les autres, vont tranquillement leur chemin dans une vie ordinaire; mais en réalité elles s’entraînent à devenir des saints du ciel. Elles font tout leur possible pour se changer, se transformer en image de Dieu.
La vraie religion se vit à I’intérieur du cœur, et, bien qu’elle ne puisse exister sans s’exprimer en actes, ceux-ci restent le plus souvent entourés de silence : discrètes charités, prières solitaires, renoncements secrets, luttes silencieuses et victoires silencieuses.
Bien que nous n’ayons aucun droit de juger les autres, mais devions laisser ce jugement à Dieu, il est très certain que quelqu’un qui est réellement un homme de bien, un vrai saint – bien qu’il paraisse semblable aux autres, possède cependant une force mystérieuse qui attire vers lui ceux qui sont d’une même disposition, et exerce une influence sur tous ceux qui ont quelque chose de commun avec lui. Et ainsi I’influence qu’ont sur nous les Saints de Dieu montre souvent dans quelle mesure nous leur ressemblons.
NEWMAN, Extrait du sermon « Christ caché aux yeux du monde