7 juin 328, Athanase est ordonné évêque d’Alexandrie, en Égypte. À 30 ans, il est le deuxième personnage de l’Église et le plus important de l’Orient. Jusque là, secrétaire fidèle, discret et d’une très haute compétence, le jeune Athanase vivait dans l’ombre de son évêque Alexandre. Issu d’une ère de persécutions, Athanase avait été témoin de concile de Nicée (325) organisé par l’empereur Constantin pour ramener la paix à l’intérieur d’une Église bouleversée par Arius et ses enseignements théologiques. C’est là que fut proclamé l’inoubliable Symbole (Credo) de Nicée, que l’on récite encore aujourd’hui, texte depuis longtemps en usage dans l’Église de Césarée. Mais l’œuvre la plus extraordinaire de saint Athanase fut de développer la perfection chrétienne au sein de son peuple. Le monachisme devint avec lui le témoin nécessaire pour faire croître la foi et l’idéal de l’Évangile. Après un temps d’exil, suite à une condamnation de tous les évêques, le vieux pasteur consacra son temps à écrire entre autre un commentaire sur les psaumes, une admirable vie de saint Antoine qui deviendra modèle de vie des saints. Athanase mourut le 3 mai 373.
Maintenant que le Verbe s’est fait homme et qu’il a fait siennes nos misères, celles-ci sont détruites par lui. Les hommes ne sont pas morts sous leurs péchés ; mais ressuscités selon la force du Verbe, ils demeurent à jamais incorruptibles et immortels.
Quand son humanité naît de Marie, mère de Dieu, on dit que c’est lui qui naît. En réalité, cependant, c’est notre naissance qu’il prend en lui, et nous, nous ne sommes plus simplement de la terre qui doit retourner à la terre, mais nous sommes réunis au Verbe du ciel qui veut nous mener au ciel.
De même, n’est-ce pas sans raison qu’il a pris en lui les autres faiblesses du corps ; c’est pour que nous ne soyons plus seulement des hommes, mais pour que, appartenant désormais au Verbe, nous participions à la vie éternelle.
C’en est donc fait de la mort que nous vaut notre première naissance en Adam : cette naissance et toutes les autres misères de la chair, ont été transportées dans le Verbe, nous, relevés de la terre, nous voyons la malédiction du péché enlevée par celui qui, en nous et pour nous, est devenu malédiction.
Et c’est juste. De même que, faits de terre, nous mourrons en Adam ; de même, régénérés par l’eau et l’esprit, nous sommes tous vivifiés dans le Christ. Dorénavant, la chair n’est plus chose terrestre, elle est faite Verbe, à cause du Verbe de Dieu, qui, pour nous, est devenu chair.
Les hommes voient leurs faiblesses transférées et détruites en celui qui n’y est pas sujet ; ils deviennent donc forts et libres pour toujours.
De même, en effet, que le Verbe, ayant pris un corps, est devenu homme, ainsi nous, les hommes, pris par la chair du Verbe, nous sommes divinisés par lui et faits héritiers de la vie éternelle.