« Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » nous demande la chanson. Qui n’aurait d’ailleurs pas envie d’être heureux ? Nous sommes tous en quête de bonheur car nous aspirons à être bien et c’est normal ! Qui souhaiterait être malade, pauvre et malheureux ?
En biopsychologie, nous savons aujourd’hui que nous pouvons stimuler des hormones qui vont nous permettre de nous sentir bien grâce à de petites habitudes à mettre en place. Ainsi, savons-nous que de compléter une tâche, de bien dormir va stimuler la dopamine, que de complimenter quelqu’un va favoriser l’ocytocine, que de rire stimule l’endorphine et que de méditer, prier va faire monter la sérotonine en nous. Ces connaissances sont précieuses pour nous.
Mais, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Nous sommes parfois traversés par des épreuves qui ne nous font pas sentir bien. Ce diktat moderne du bonheur vient alors créer chez les personnes éprouvées un sentiment d’inadéquation personnelle. Alors que la vie est ponctuée de bons et de mauvais moments et que chacun de ces passages dans nos vies nous fait évoluer, le décalage avec cette publicité du bonheur à tout prix peut accentuer le sentiment d’être mal.
Il est facile de confondre bonheur et plaisir ! Lorsque nous ne parvenons pas à ressentir du bonheur, nous pouvons rechercher le plaisir. Et lorsqu’ils sont confondus, il résulte que la quête de plaisir ne satisfait qu’un instant, il distrait mais ne s’ancre pas durablement afin de nous permettre d’être bien. Évidemment, il ne faut pas bouder le plaisir ! Il est également nécessaire dans nos vies ! Il ne faut simplement pas le confondre avec l’état de bonheur.
Le couple vit tour à tour, en alternance, des moments de joies profondes et des difficultés dont on se passerait bien. Tenir à deux est une chance quand l’amour unit les membres du couple. Il devient alors une force extraordinaire pour surmonter le mauvais moment.
La foi partagée, la confiance que l’Amour de Dieu veille sur notre couple, donne une dimension supplémentaire à la vie conjugale. Rien n’est magique, mais le ressenti des époux leur permettra de se sentir épaulés par la force de l’Amour.
Être heureux s’apprend. Mais nous apprenons également que de nager dans un bonheur incessant est impossible et l’acceptation de nos limites en ce sens nous permet d’accepter de traverser les peines.
Il en est parmi vous qui disent :
« La joie est plus grande que la tristesse »,
et d’autres disent : « Non, la tristesse est plus grande ».
Mais moi je vous dis qu’elles sont inséparables.
Ensemble elles viennent,
et quand l’une vient s’asseoir seule avec vous à votre table,
rappelez-vous que l’autre dort sur votre lit.
Khalil Gibran « Le Prophète »