C’est AUJOURD’HUI le Jour du Salut!
En Amérique centrale, à Panama, plus de 150,000 jeunes étaient rassemblés pour célébrer leur foi dans le cadre des Journées mondiales de la jeunesse, du 22 au 27 janvier 2019. Le Pape François venait d’arriver dans le pays. Tous attendaient de lui une parole d’encouragement, de lumière et de foi. Les 1iers mots du pape François furent ceux-ci : « Qu’il est bon de vous retrouver et de le faire sur cette terre qui nous reçoit avec tant de couleur et tant de chaleur! Les Journées mondiales de la Jeunesse réunies à Panama sont, une nouvelle fois, une fête de joie et d’espérance pour toute l’Église et un énorme témoignage de foi pour le monde. » Le pape s’était dit conscient de tout ce que ces jeunes avaient investi pour venir à Panama. Il s’émerveillait de tant de diversité et de différences entre eux, se disant heureux de les voir communier dans un même esprit, composer ensemble une immense fraternité. « Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. » pouvait-il leur dire à la suite de l’apôtre Paul.
Ce matin nous retrouvons les 1ières paroles de Jésus prononcées à Nazareth, Dans ce bourg éloigné de Galilée, on avait hâte de le revoir, lui qui avait quitté son milieu d’origine depuis un certain temps. Voici que des nouvelles à son sujet venaient de Capharnaüm. « Sa renommée se répandait dans toute la région, note S. Luc. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. »
C’était sans doute un mélange d’étonnement et de fierté qu’éprouvaient les gens de Nazareth. Jésus n’était-il pas le fils du charpentier et de Marie? Or dans la synagogue, un jour de Sabbat, la lumière va se faire sur l’identité réelle de ce Jésus, à la lecture du livre d’Isaïe. « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce ce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année de grâce. »
Le texte n’était pas nouveau. Souvent lu et commenté, il nourrissait l’attente du peuple. Quand viendrait-il, le Messie promis, l’envoyé de Dieu? On se souvenait des promesses divines. On les rappelait au Seigneur dans de ferventes prières. On vivait de cette espérance.
Or Jésus fait ce jour-là une déclaration inouïe. Celui sur qui l’Esprit est venu et que le Seigneur a consacré par l’onction, c’est lui-même, Jésus, qui est là et qui leur parle. « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’écriture que vous venez d’entendre. » Jésus vient de fermer le livre d’Isaïe. Voici qu’il ouvre l’Évangile de Dieu en train de se dire, en train de se faire. Depuis son baptême dans l’Esprit, reçu auprès de Jean le Baptiste, Jésus porte la mission d’une bonne nouvelle pour les pauvres, d’une libération, d’une lumière, d’une miséricorde pour tous. Il est cet être d’amour et de paix consacré par Dieu. Il en témoignera jusqu’au bout, se livrant pour nous, s’exposant à notre accueil ou à notre refus.
Croire en Dieu, c’est accueillir le Messie de Dieu, son élu. Suivre Jésus ce sera nous engager sur des chemins de libération, de justice et de paix. Ce sera témoigner de la miséricorde infinie du Père. Dans le don qu’un jour Jésus fera de sa vie sur la croix, la preuve nous sera donnée de cet amour. De la Pâques du Christ a jailli pour nous une source intarissable de vie à laquelle nous puisons.
Baptisés et confirmés, nous sommes habilités à suivre le Seigneur. Le programme de notre service est tout tracé dans les mots inspirés du prophète. Que notre foi et notre espérance soient à la hauteur! Que notre amour s’active à rendre notre monde meilleur, plus libre, plus juste! L’Esprit de Dieu nous est donné pour que nous soyons des fils et des filles à l’image du Bien-aimé. Il nous envoie comme lui pour être et pour dire l’Évangile qui sauve le monde, aujourd’hui.