Inséparables amis!
« Allez! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » C’est là tout un programme!
B – sur chaque être humain déjà créé à l’image de Dieu. Ce projet, les onze ne l’ont pas inventé, ils ne sont pas seuls pour le porter. Le Ressuscité qui le leur propose, leur dit aussi qu’il est « avec eux tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
Cette longue démarche amorcée par les envoyés de Jésus, assumée ensuite par les successeurs des apôtres à travers les siècles, elle est notre porte d’entrée dans le Mystère que nous célébrons aujourd’hui. C’est le Mystère d’un Dieu devenu proche, d’un Dieu immensément grand et qui quand même veut être avec nous jusqu’à la fin. Un Dieu qui s’offre à faire de chacun et chacune de nous un disciple en marche, en mission.
C’est vrai que Dieu s’enveloppe naturellement d’une aura de mystère. Comment pourrions-nous le connaître? Il est tellement grand! Et nous, toujours incapables de mesurer notre intelligence à la sienne! Mais c’est lui qui est venu. Il s’est fait proche. Il nous a adoptés comme siens et il se révèle à nous par le dedans de nous-mêmes. C’est ainsi qu’il nous rejoint sur le terrain, qu’il nous accompagne sur la route dans notre monde de tous les jours.
Le baptême nous met en contact réel avec Dieu; il nous donne de vibrer au même diapason que lui, en quelque sorte. Le Père, le Fils et l’Esprit nous ont alors adoptés et ils ont fait alliance avec nous. Ils font chez nous leur demeure. C’est dire que, dans la foi, nous sommes en mesure de vivre avec eux, tout proches d’eux. Eux en nous! Nous en eux!
Cet Esprit de famille, l’amour mutuel du Père et du Fils, nous entraîne dans un infini mouvement d’amitié et de communion. Nous ne sommes vraiment pas seuls. Le Seigneur s’offre à vivre en nous pourvu que nous lui fassions une place. N’avons-nous pas la responsabilité de l’accueillir, de le protéger en nous, comme l’écrivait Etty Hillesum?
La relation du Fils avec le Père, qui est l’Esprit Saint, nous est ouverte et offerte pour que nous en vivions. Cet Amour nous pouvons y entrer, comme il entre en nous, pour y trouver de quoi nourrir notre relation avec nos frères et sœurs. Dès lors, rien de ce que nous vivons n’est étranger à Dieu. Ou plutôt, en tout ce que nous vivons nous pouvons compter sur Dieu, sur l’attention de l’une ou l’autre des 3 personnes.
Au temps de nos euphories, de tous nos printemps, quand c’est la joie de vivre, la joie d’aimer et d’être aimé, la joie de grandir et d’apprendre, la joie du dépassement personnel, le Père est là et les deux autres. Ils demeurent en nous. Tous les trois, ils se réjouissent avec nous.
Au temps de la peine, du deuil, des blessures, de l’épreuve et de la mort, Dieu est là en son Fils, qui a souffert autant que nous; il nous garde dans la fidélité et la confiance. Avec lui nous sommes dans les bras du Père.
Au temps de nos relèvements, de nos guérisons, le Christ est là aussi avec la force de l’Esprit pour nous amener avec lui, ressuscités, vers le Père, dans l’élan même de sa prière, de sa grande passion pour le Père et pour nous.
Tout en marchant pour Dieu, suivant le mandat du Ressuscité, laissons-lui donc de la place en nous et nous le connaîtrons, et nous le dirons mieux! Voyons donc la Trinité Sainte à l’œuvre en nous et chez les autres! Mieux que de simples idées sur Dieu et de savantes réflexions sur ses dons son influence, nous ferons alors consciemment l’expérience trinitaire et nous marcherons fidèlement en sa présence dans la paix et la joie.
À la fois si Grand et si près de nous. Dieu trinitaire se manifeste à nous de différentes façons et pourtant nous sommes si peu réceptif à présence, à ses contacts. Ouvrons notre Coeur et laissons le nous pénétrer et nous inonder de son Amour. Merci pour ce texte inspirant.