Pour ne rien manquer de l’année nouvelle!
Ça prenait des bergers, des veilleurs dans la nuit, des gens simples, peut-être sales et sans instruction, pour être ainsi conduits par les anges jusqu’à l’enfant Dieu, né cette nuit-là dans une vieille grange des environs. On dirait que Dieu se plaît avec les pauvres, les humbles et les petits. Est-ce à dire qu’il se méfie des gens satisfaits, tranquillement installés chez eux? Marie et Joseph, eux, se trouvent bien avec les bergers. Sans doute sont-ils surpris du grand émoi que provoque chez ces pauvres gens la naissance de leur enfant, surpris d’apprendre tout ce qu’étrangement ils savent déjà à son sujet.
Apprenons, nous aussi, à nous émerveiller devant ce qui est simple, beau et vrai dans nos vies et chez les gens qui nous entourent. Faisons comme Marie dont il est dit qu’elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Le mystère de la Nativité du Seigneur demande à nous rejoindre, à se prolonger dans notre monde et en chacun de nous. C’est pourquoi nous avons besoin de faire comme Marie… Retenir! Ce qui veut dire écouter, entendre, accueillir en soi le message de l’autre, et s’y attarder pour le digérer, le comprendre, le méditer dans son cœur, c’est-à-dire avec amour, avec une tendre affection. Sachant qu’il ne s’agit pas toujours de choses savantes à étudier, mais de petits détails, de paroles toutes simples, de signes qui nous sont donnés, de témoignages qui nous sont apportés. Quel dommage ce serait de laisser se perdre les mots que Dieu nous dit! Quel dommage, si nous manquions les rendez-vous de son amour!
Voilà le premier souhait que je voulais vous faire pour cette année qui commence : Que vous soyez des êtres qui accueillent ce que Dieu a à vous dire! Car il nous parle. Parfois dans le silence de notre cœur. Parfois par telle personne proche de nous. Dieu est libre et puissant. Il prend les moyens qu’il veut pour nous rejoindre. Le problème, c’est que souvent nous n’y portons pas attention. Alors en 2021, je vous dirais : faites attention! Soyez des gens d’écoute et d’accueil, d’intériorité, de liberté pour Dieu! Et vous ne le regretterez pas.
Un autre souhait, si vous me permettez, serait la patience, et puis la tolérance. Nous souffrons, et faisons souffrir les autres, de nos impatiences et de nos peurs et de nos désirs insatiables de contrôle des agendas, contrôle de ceux qui nous entourent. Je vous souhaite le bonheur de vivre dans le respect, la confiance, l’amitié vrai des uns/des unes pour les autres. Ce sont là des chemins de Paix!
À vous les religieux et religieuses de notre assemblée, je me permets de vous souhaiter de porter à vif et fièrement le charisme de votre fondateur, de votre fondatrice. Invariablement ce charisme, malgré l’originalité et la particularité de chaque institut, il est joie, il est compassion, il est amitié pour les plus pauvres et les plus démunis, il est lumière d’espérance dans notre société. Quel beau témoignage vous avez mission d’apporter les uns aux autres et dans le monde qui vous entoure, auprès de ceux et celles vers qui vous êtes envoyés.
Certes, pour plusieurs d’entre nous, c’est déjà la retraite, qui se traduit peut-être par une deuxième ou une troisième carrière. Nous ne sommes pas tous dans le travail à plein régime. Mais la qualité de votre vie, même moins active, importe beaucoup. Les services que nous pouvons rendre sont précieux pour la société où nous sommes insérés. Je vous souhaite d’y croire, de vous adonner avec confiance et générosité à toute contribution dont vous êtes capables. Vous y trouverez une source de paix, de confiance, de sens pour votre vie.
Ces souhaits, j’imagine qu’ils sont aussi un peu les vôtres. Puisse Dieu alors vous entendre et vous donner de les voir s’accomplir dans vos vies cette année, à la mesure de votre foi, de vos désirs profonds, de votre amour!
Un grand merci pour ces souhaits qui me vont droit au cœur. Ils sont à vivré et pourront être repris avec profit au cours de l’année. Car le chemin de la conversion est long. Heureusement, Dieu n’est pas pressé avec nous !