Au moment de rédiger ce petit éditorial, je me retrouve encore devant l’embarras du choix. Les thèmes et les sujets ne manquent pas, qui nous reviennent en boucle dans les médias à chaque jour. L’actualité dont on nous parle mentionne les combats humains pour plus de dignité et de sécurité; elle nous met en garde contre l’escalade de la violence faite aux femmes; elle nous rappelle les menaces qui pèsent sur l’environnement et les problèmes dramatiques que posent les changements climatiques.
Il y a urgence à trouver des solutions aux problèmes du monde. Nous le savons bien. Depuis récemment, et peut-être pour longtemps encore, il y a la tourmente de l’épidémie du corona virus. Chez nous la question de l’élargissement de la loi sur l’aide à mourir nous fait craindre le pire. Il y a là de quoi hanter nos rêves et nos pensées. Les élections américaines vont occuper de plus en plus de place jusqu’en automne. La saga du président Trump pourrait bien nous occuper pendant encore longtemps.
Et que dire de la crise chronique de l’immigration dans le monde? À grande échelle on quitte son pays. D’autres refusent l’accueil et le partage. On ne se décide pas chez les plus riches à aider les plus pauvres. Et cet échec à l’équité nous prépare une catastrophe, c’est certain! Les malheurs s’accentuent en bien des pays pauvres. Nous le savons si bien que nous n’en parlons plus.
Autres silences révélateurs : la guerre en Syrie qui n’en finit plus; les durcissements inter-ethniques dans certains pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord; les remontées dictatoriales qui progressent en Chine et en Russie, et qui en bien d’autres pays sont significatives et troublantes.
Qu’est-ce qui importe le plus de faire devant toutes ces situations? Faut-il se croiser les bras et ne rien faire ou s’en préoccuper? Il m’arrive de donner raison à ceux qui préfèrent s’en tenir aux sports ou autres compétitions intéressantes. N’y en a-t-il pas pour tous les goûts?
Je donne parfois raison à ceux qui s’évadent dans la nature ou même dans le déni. C’est pour eux la magie des concerts, du spectacle, des milles distractions bien capables de les tenir loin de tous les problèmes du monde pendant toute une vie.
Plus sérieusement, je me demande où me tenir en tout cela. Au risque de passer pour un naïf, je réponds : du côté de la vie, du côté de l’espérance, du côté de la prière! Oui, du côté de la compassion et de l’entraide! Du côté de la lumière et de la vérité! Du côté de l’audace et de la liberté! Toujours du côté du respect, de l’amour fraternel et de la paix! Côté courage! Côté résilience! Là où l’on garde confiance dans les mystérieuses ressources de l’être humain.
Jacques Marcotte, OP
Québec