Selon certaines écoles de la tradition amidiste, c’est en méditant sur la Terre Pure de ce Bouddha plein de compassion que l’on se prépare à y naître. Voici un extrait d’une méditation attribuée à maître indien Vasubandhu (IVème siècle de notre ère) qui est considéré comme l’un des patriarches des diverses écoles de la Terre Pure.
Je médite sur la Terre Pure
Qui est meilleure que le monde humain.
Elle est vaste, illimitée comme le ciel.
Dix millions de sortes de fleurs couvrent
Tous les étangs, tous les fleuves, toutes les sources.
Quand la brise souffle, entre fleurs et feuilles,
Les rayons se mettent à briller avec éclat.
De tous les somptueux édifices du palais,
La vue est étendue dans les dix directions.
Différents arbres répandent différentes lumières
Qui se diffusent autour du parapet de bijoux.
Des filets enrichis de pierreries couvrent le ciel.
Des clochettes qui tintent joliment prêchent la Loi du Bouddha.
Tout ce que désirent les êtres est réalisé dans la Terre Pure.
Je désire donc profondément renaître dans le Pays d’Amida.
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Vers la Terre Pure. Œuvres classiques du bouddhisme japonais, Trad. Asuka Ryôko, Paris, L’Harmattan, 1993, p. 147.