Nous sommes dans une société du plaisir ! Par la publicité sous ses diverses formes, nous sommes constamment en quête de plaisir, espérant ainsi être plus heureux. Le plaisir se décline sous différentes formes et se conjugue très bien avec la société de consommation dans laquelle nous baignons. Mais nous sommes en réalité à la recherche du bonheur et croyons le capturer à travers le plaisir. Le docteur Robert Lustig établit cependant sept différences intéressantes entre le plaisir et le bonheur :
- Le plaisir relève du court terme, le bonheur, du long terme ;
- Le plaisir est du domaine viscéral, on le ressent dans son corps alors que le bonheur ne peut se palper, il se ressent dans la tête ;
- Le plaisir entre dans la sphère du prendre, alors que le bonheur appartient à la sphère du don ;
- Le plaisir s’expérimente seul, alors que le bonheur se vit avec d’autres personnes ;
- Le plaisir peut s’atteindre au travers de substances, mais aucune substance ne peut procurer du bonheur ;
- Le plaisir peut provoquer une addiction, car il peut se procurer à travers des pratiques telles les drogues, l’alcool, le sexe, le shopping. Ainsi peut-on devenir alcoolique, accro au porno ou au shopping. Le bonheur, lui, ne suscite aucune addiction …
- Le plaisir produit l’hormone dopamine, et le bonheur produit de la sérotonine. « Ce sont deux neurotransmetteurs différents, qui proviennent de deux parties différentes du cerveau, deux types de récepteurs différents et deux systèmes de régulation différents. » Le docteur Lustig, nous explique que la dopamine, quand trop sur stimulée, tue les neurones. C’est ce qui se produit avec les addictions. Alors que la sérotonine ne détruit pas les neurones. On ne peut faire une surdose de sérotonine…
Nous comprenons facilement ce qui peut tuer une relation de couple dans ces conditions. Des mots devraient nous éclairer sur la marche à suivre d’une relation conjugale heureuse : le bonheur se donne ! Cela nous ramène inévitablement à la prière de Saint-François d’Assise :
“O Seigneur, que je ne cherche pas
tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. “
excellent!