Au Brésil, nombreuses sont les communautés qui ne reçoivent la visite du prêtre que de temps en temps du fait des distances et du faible nombre de missionnaires. Pourtant, chaque fois qu’il lui fut donné de visiter l’une de ces communautés, le père Maximilien de la Martinière, prêtre du diocèse de Versailles envoyé pendant 4 ans en Amazonie brésilienne, en revint émerveillé par la foi vive de ceux qu’il y avait rencontrés… C’est la piété populaire faite de la récitation du chapelet, de neuvaines, de processions, de chemins de croix, de pèlerinages, de dévotions au saint patron du lieu, qui avait porté la communauté en attendant le jour de la célébration de l’eucharistie. Des autels domestiques couverts de statues de saints aux processions mariales, le catholicisme populaire est l’un des marqueurs de l’identité brésilienne.
Or cette même piété populaire, réapparaît peu à peu en Occident du fait du brassage des populations. Nombre de catholiques, venus d’ailleurs, pratiquent eux aussi de telles dévotions. Alors la question se pose : la piété populaire est-elle un risque ou une chance pour l’évangélisation ? Faut-il s’en méfier ou bien lui faire confiance – à quelles conditions ? – pour annoncer Jésus Christ ?
En partant de son expérience au Brésil, l’auteur nous aide à comprendre les ressorts psychologiques et sociologiques qui sous-tendent la piété populaire. Par des conseils très concrets, il nous invite non seulement à accueillir avec une bienveillance, alliée au discernement, les demandes en la matière, mais aussi à valoriser le dynamisme évangélisateur de cette même piété populaire. Et si la piété populaire n’était pas d’abord à évangéliser mais évangélisatrice, permettant de rejoindre nombre de nos contemporains ?
Maximilien de la Martinière. La piété populaire. Une chance pour l’évangélisation, Ed. Médiaspaul, 2019, 216 p.