La Route pascale
Nous venons de lire le troublant récit de la Passion. Saint Marc, avec son sens du détail et de la mise en scène, nous fait participer du dedans à ce drame tellement pareil à ce que vivent tant et tant de pauvres gens sur la terre, prisonniers politiques, populations oppressées, malheureuses victimes de la cruauté de leurs semblables.
Jésus, dont nous savons déjà qu’il est le Fils de Dieu, donne ici le témoignage ultime de sa participation totale à notre condition humaine. Il ne s’est pas dérobé devant nos souffrances et notre mort. Il fallait que s’accomplisse l’Écriture, précise-t-il, et la volonté bienveillante de son Père des cieux. Dans l’humilité, la patience, Jésus choisit d’être parfaitement fidèle à l’amour du Père qu’il a mission de révéler à tous.
Il s’avance – au milieu des embûches – avec dignité et courage. Remarquons qu’au moment où il entre dans sa grande passion, Jésus n’essuie que trahisons, reniements, rebuffades, faux témoignages, agressions et violences de toutes sortes. Le rejet et le mépris s’acharnent sur lui jusqu’à la fin. Ils lui viennent de toute part. Plus personne ne prend pour lui. Jusqu’à son dernier soupir il sera seul, affreusement seul, au point de crier sa détresse au Père lui-même qui semble lui aussi l’abandonner: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » Cette parole saisissante du psaume nous donne frisson; elle donne la mesure de la souffrance morale et physique de Jésus, de l’abandon dans lequel il se sent, dans lequel apparemment il se trouve.
Mais voici que dès que survient la mort de Jésus, il se produit un changement radical, significatif. Le sacrifice de Jésus va porter fruit. « Le voile du Temple se déchire de haut en bas. » Le centurion, en face de Jésus, voyant comment Jésus avait expiré, s’écrit : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu! » Il aura fallu que Jésus meure sur la croix pour que le soldat romain en vienne à professer ainsi une foi toute inspirée, qui nous entraîne à croire et comprendre que tout va changer maintenant de par cet aboutissement de l’Évangile. Jésus le Fils de Dieu, nous donnant à voir la pleine vérité de son être et de l’amour de Dieu dans cet acte suprême de sa vie donnée, de sa mort offerte.
Dans le récit s’enchaînent alors d’autres détails qui font bien voir l’effet rédempteur de la mort de Jésus : le témoignage discret et efficace de Joseph d’Arimathie, membre du Conseil, réclamant avec courage le corps de Jésus pour lui donner une sépulture. Et ces femmes qui se profilent près des crucifiés. Discrètes et fidèles, elles seront là pour accueillir la nouvelle qui ne saurait tarder.
C’est maintenant notre chance tout au long de cette semaine sainte de suivre et d’accompagner Jésus, de méditer sa passion et d’arriver nous aussi à la précieuse découverte, toujours nouvelle, la lumineuse conviction qu’il est vraiment le Fils de Dieu, Dieu avec nous jusqu’au bout, pour entrer dans la grâce de sa croix. Pour que nos vies en soient transformées et sauvées.
Il faut que le mystère s’intériorise en nous et pour cela il faut qu’un lumière épiphanique nous soit donnée d’en-haut ( un Lumen gloria)
On suit le Christ dans son mystère par assimilation.
C’est l’Esprit qui forme le Christ en nous en nous envahissant progressivement de son Amour.
L’Esprit est la volonté même de Dieu alors c’est lui qui par une touche va nous blesser et de cette blessure divine va produire la contrition par prise de conscience.
C’est une nouvelle conscience qui nous est donnée celle même de Dieu
C’est trop long à expliqué mais finalement c’est une transfiguration de la mort du vieil homme pour l’homme nouveau.
Ça fait 34 ans que je vis ça et c’est certain que personne dans l’Eglise va vous accepter c’est un critère du Saint-Esprit .
Salut à vous
Richard