Mon épouse m’a offert avec beaucoup de bonheur La vie secrète des arbres de Peter Wohleben, livre que je recommande vivement à tous les amoureux des arbres, de la nature et de la Création.
On y apprend en détail le fonctionnement en communauté des arbres, leur moyen de communication, leur entraide aussi, ainsi que la symbiose avec de multiples organismes petits ou microscopiques sans lesquels leur survie serait compromise. Il ressort de cette lecture enrichissante que l’on sait bien peu de choses encore sur les arbres et que de grands mystères restent à découvrir pour mieux les comprendre et les apprécier. On peut évidemment apprécier une belle promenade en forêt et s’en trouver plus heureux sans savoir pourquoi, sans savoir que nous pénétrons dans un écosystème d’une richesse inouïe que nos pauvres sens ne peuvent percevoir. Toutefois ce manque de finesse dans notre perception n’abolit la réalité des messages (olfactifs, biochimiques et même sonores) que les arbres nous envoient. Notre manque de sensibilité nous laissera cependant à la surface des choses et nous risquons de passer à côté des richesses naturelles qui nous environnent.
Il nous faudrait maintenant parcourir la Vie secrète de Dieu pour comprendre les messages qu’Il envoie à ses créatures. Ses messages sont faits de paroles parfois, de gestes, d’attitudes, d’entraide, de prières, de présence auprès des plus démunis, du don de soi dans la famille, de l’écoute de nos frères et sœurs dans la détresse, d’étincelles de la joie qui illuminent nos vies, de la peine partagée qui l’assombrit parfois, de la maigre chaleur d’une main qui refroidit et du sentiment fugace mais très violent qui nous saisit parfois quand nous ressentons le sentiment rare de fraternité face à un inconnu.
Il nous faudrait en apprendre davantage sur cet étrange écosystème qu’on appelle Dieu et qui nous fait tant de bien sans que nous sachions pourquoi. Offrons-nous de belles balades en Dieu pour mieux affiner notre perception à ce qu’Il veut nous dire. La prière continuelle ainsi que la présence, la vraie présence aux autres sont les deux moyens de nous reposer sous le couvert de sa frondaison divine et de goûter les délices de son écosystème.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Jean 15, 5