« Chaque matin, habiller son cœur, ses yeux, appareiller vers le large, penser à tout ce que je verrai, à ceux que je servirai, sentir la joie renaître et prendre consistance à mesure que s’enfile ma route. Le soir, fourbu, me mettre à récapituler : ma joie, aujourd’hui, c’est d’avoir roulé pour eux; il n’y a que cela, le travail, les services qu’on peut rendre, l’amour qu’on donne. »
Le père Benoît Lacroix, mort centenaire en 2016, était l’une des figures les plus connues et les plus aimées de l’Église du Québec. Pourquoi? La réponse est plus difficile qu’elle en a l’air, tant il y avait de facettes à sa personne et à son activité. Homme du terroir, il a parcouru le grand monde. Homme de tradition, il a chaleureusement accueilli la modernité.
Sa carrière universitaire s’est partagée entre les études savantes et les religions populaires. Figure médiatique et ami de plusieurs grands esprits, il a vu son parcours culminer en un engagement de tous les instants auprès des gens ordinaires. Il était un bourreau de travail mais avait une âme de poète. À quoi tenait la mystérieuse unité de sa vie? Voilà ce que nous fait saisir cette biographie.
Laperrière, Guy. Benoît Lacroix : un dominicain dans le siècle, Mediaspaul, 2017. 250 p.