10 janvier 2016
Il y a quelques années, un poste de télévision américain diffusait une annonce publicitaire pour la promotion de la vocation religieuse. Une publicité fort originale. On voyait un malade couché sur un lit, le corps recouvert de plaies répugnantes. Devant lui, dos à la caméra, une religieuse refaisait les pansements. On entendait une voix : «Je ne ferais pas cela pour un million». Et la religieuse, en se tournant vers la caméra, d’ajouter : «Moi non plus!»
Ce message reprenait une réflexion de Mère Teresa de Calcutta. La célèbre religieuse disait à peu près ceci en parlant de sa tâche auprès des mourants abandonnés dans les rues de l’Inde : «Je ne pourrais pas faire cela pour un million de dollars, mais je suis prête à faire davantage pour l’amour de Dieu.»
Si nous parvenons à aimer, et si des croyants comme Mère Teresa arrivent à aimer presqu’à l’infini, c’est avant tout parce que Dieu les aime. Ils ont été créés par un amoureux! Comme les œuvres d’art portent en elles-mêmes quelque chose de l’artiste qui les a créées, ainsi les êtres humains sont images de Dieu.
Des croyants et des croyantes accomplissent des gestes héroïques. L’héroïcité de leur action ne relève pas de leurs talents ou de leurs compétences. Ils rendent service, mais leur service ne dépend pas d’abord de leur personnalité ou de leur tempérament. Ils n’agissent pas par devoir.
Au service de leurs frères et de leurs sœurs, ils agissent au nom de Dieu. Dieu est au cœur de leur vie. Il est leur cœur à eux. Ce qui les tient en vie, ce qui les garde en amour, c’est nul autre que Dieu. Et eux, ils sont les bras et les pieds de Dieu au milieu des pauvres et des malheureux.
«Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, car l’amour vient de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et parvient à la connaissance de Dieu.» (1 Jean 4, 7)
Il faut nous émerveiller de la finesse de Dieu, de sa délicatesse. Il nous aime à la dimension de son cœur. Il se laisse aimer aussi à la dimension du nôtre.