15 novembre 2015
Ces jours-ci, la télé présentait un couple qui vient de fêter – tenez-vous bien! – soixante-quinze ans de mariage.
75 ans!
Debout, tout le monde! Ça mérite des applaudissements nourris!
C’est rare et c’est admirable!
Bien sûr, il faut vivre longtemps pour réussir cet exploit.
C’est une condition nécessaire. Évidemment !
Mais il faut aussi s’aimer. Un amour vrai.
Pas seulement du bout des lèvres.
Pas seulement du bout des doigts.
S’aimer du fond du cœur. Avec force et tendresse.
Cela ne signifie pas qu’il fait toujours soleil.
«On a eu des… contrariétés», avouent-ils.
L’amour, s’il est vrai, connaît des contrariétés. C’est inévitable.
On ne bâtit rien de grand sans effort, sans peine, sans souffrance.
On n’aime pas sans donner.
On ne donne pas sans s’arracher.
«Je donne ma vie pour mes brebis»,
dit le Christ en se présentant comme un pasteur qui aime son troupeau.
Pas un amour pathétique, comme un soupir romantique.
Pas un rêve de générosité vague.
Il se dessaisit de sa vie.
Il verse son sang. Il meurt pour ses brebis.
En toute liberté.
Il accepte d’aller jusque-là.
Pour que les brebis soient aimées autant que, lui-même, est aimé de Dieu.
Pour que les brebis deviennent les enfants de Dieu.
Debout, tout le monde! Et pas seulement pour applaudir!
Avant tout, pour répondre à sa voix et pour le suivre.