21 juin 2015
Une nuit, dans un rêve, un homme se retrouva en enfer. Il vit là un bien drôle de spectacle. Les habitants de l’enfer entouraient une grande table de banquet, garnie de mets succulents et de belles pièces montées. Chaque convive regardait la nourriture dans son assiette, l’air affamé. Tous avaient une faim de loup. Mais personne ne pouvait manger parce que tous avaient les coudes barrés et ne pouvaient, avec leurs mains, porter la nourriture à leur bouche.
Dans le même rêve, l’homme fut conduit au ciel. Là aussi était dressée une table aux mets délicieux. Là aussi, les convives avaient les coudes barrés et leurs mains ne pouvaient porter la fourchette à leur bouche. Mais tous étaient heureux et de bonne humeur. Chacun pouvait manger grâce au convive assis en face de lui, qui lui offrait la nourriture avec son bras barré.
En naissant, chaque être humain a reçu de Dieu une place à la table d’un grand banquet. Au menu de ce festin, le bonheur est le plat de résistance. Un bonheur bien apprêté, très appétissant. Tous les humains ont de l’appétit en face du bonheur, tous veulent en manger.
Seul, isolé, chaque personne ne peut manger du bonheur. Pour avoir la possibilité de se nourrir de ce trésor, nous devons absolument compter sur les autres. Le bonheur nous vient des autres. C’est la tendresse, l’attention, la sympathie d’un autre ou d’une autre qui permettent à un humain de goûter au bonheur. (1)
N.B. Ce court billet sur le bonheur vous accompagnera durant les prochaines semaines. Nous vous reviendrons avec de nouvelles réflexions un peu plus tard. Bon été!
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1. L’anecdote qui ouvre ce billet n’est pas de moi. Je ne me souviens plus qui me l’a contée. Je remercie l’anonyme qui m’en a fait cadeau.
Je suis tout à fait d’accord avec la conclusion de ce billet. On peut connaître des bonheurs en étant seul. Mais le grand bonheur nous vient des autres, de l’autre, du conjoint ou de la conjointe en particulier…