Le 19 avril 2015
On classe souvent les gens en deux catégories : les bons et les mauvais, les purs et les impurs, les amis et les ennemis, etc.
Dans le royaume de Jésus, on ne classe pas par les extrêmes mais par le centre. Ce ne sont pas les gestes extérieurs, les habitudes, les coutumes qui définissent les personnes. On se laisse guider par le cœur.
Dans le royaume, on vit sous le régime de l’amour. Le cœur est la mesure de la vie. Le cœur donne de la valeur à tout ce qui est fait. Si le cœur n’y est pas, les gestes sont vides. Ils ne disent rien. Ils perdent leur sens. Les plus pieuses prières ne vaudraient rien sans le cœur. Mes services auprès de mon prochain ne donneraient pas leur pleine mesure.
Le cœur doit être habité. Habité d’abord de moi-même, puis des autres. Et surtout, il doit habiter le Christ et son Évangile. C’est alors qu’il peut devenir rencontre de Dieu.
Habité par le Christ, le cœur transforme le sens de mon travail. Celui-ci n’est plus alors un esclavage, un écrasement, une aliénation. Mes engagements deviennent plutôt des lieux de service pour les miens, pour la société. Ils me permettent de participer à la construction d’un monde où le respect et l’attention aux autres sont prioritaires.
Quand mon cœur est habité par le Christ, je pose alors sur ma vie comme sur le monde le regard du Christ ressuscité. Un regard qui change tout.