Un de mes amis me confiait l’autre jour l’anecdote suivante.
« J’ai eu maintes occasions de voyager en avion sur de longues distances entre la France et le Canada. Je n’étais jamais très rassuré lors des épisodes de turbulences où l‘avion fait des embardées ou décroche soudainement dans un trou d’air. Néanmoins, il m’a chaque fois suffit de regarder l’attitude calme de l’hôtesse ou du steward. Or, il m’est arrivé qu’une fois, pour une raison que je n’ai jamais sue, j’ai vu le visage paniquée d’une hôtesse alors que l’avion était particulièrement malmené lors de telles turbulences. Tout s’est bien terminé mais je n’oublierai pas ce visage qui loin de me rassurer m’a transmis un sentiment fort de panique. »
En repensant plus tard à cette histoire, j’ai réalisé dans le domaine de la foi en famille que nous avons une responsabilité particulière à l’égard de nos enfants et de notre conjoint. Lorsque la famille traverse des turbulences, des soucis qui peuvent à la longue user le sentiment d’espérance, nous devons justement fortifier notre regard de foi devant ceux qui nous regardent espérer. Sans quoi, la panique et le manque de foi peuvent se propager rapidement au sein de la communauté familiale et contribuer à répandre un sentiment de désarroi dommageable sur le plan spirituel.
Il ne s’agit évidemment pas de se raidir dans une attitude héroïque et fausse mais de puiser dans la confiance la plus épurée en Dieu au moment même où l’espérance est la vertu la plus difficile à pratiquer.
Dans le fond, le verbe espérer se conjugue surtout à la première personne du pluriel.