L’aube de ce dimanche annonce une journée tout ensoleillée. Après un hiver bougon qui a attaqué les nerfs de plusieurs d’entre nous, à la suite d’un printemps pas beaucoup plus festif, nous nous apprêtons à entrer en période estivale.
Du soleil! Du soleil! Vivement du soleil! Qu’il luise avec entêtement. Même jusqu’à faire hurler de sécheresse les jardins et les champs, si le cœur lui en dit. Car nous avons grand besoin de l’astre du jour. Il nous faut cette thérapie lumineuse. Il nous faut cette caresse chaleureuse pour nous rééquilibrer.
Mais en profiterons-nous vraiment? Ferons-nous relâche? Au moins quelques jours? Quelques heures? Laisserons-nous à notre corps, sinon à notre esprit, un peu de répit? La vie trépidante que nous menons trop souvent rétrécit le bonheur qui pourrait nous habiter plus sereinement. Avons-nous le droit de solliciter autant notre personne? Avons-nous le droit de céder aussi facilement à l’usure du temps?
Devant nous, une saison nous invite à la gratuité. Prenons le temps de goûter la douceur de la brise légère. Arrêtons-nous quelques secondes devant un rosier en fleurs. Il parait, selon le poète, que les roses ne durent que l’espace d’un matin. Ne méritent-elles pas que notre regard s’arrête un instant pour les contempler?
Profiterons-nous de l’été pour engranger des amitiés? Pour resserrer des liens que les énervements des autres saisons ont distendus? Quand on néglige ses amitiés, elles finissent par s’étioler. Les amitiés, comme les roses, ont de l’importance dans la mesure où nous perdons du temps en leur compagnie. C’est ce qu’affirme le petit prince! Et les vieux amis sont d’accord avec lui.
Cette invitation à prendre le temps de goûter et de partager la «belle saison» va demeurer en ligne pendant quelques semaines. Le chroniqueur doit vivre, lui aussi, son prêchi prêcha. Il vous laisse ces quelques questions en espérant qu’elles vous convainquent de déposer vos outils. Qu’elles vous entraînent dans de nouvelles aventures.
Je vous souhaite un bel été. Nous nous retrouverons dans quelques semaines. Probablement avec des découvertes à partager, des petits bonheurs qui enrichiront notre automne.