Mon Dieu, il m’était doux. Au milieu de l’effort,
de sentir qu’en me développant moi-même
j’augmentais la prise que tu as sur moi;
il m’était doux encore, sous la poussée intérieure
de la vie ou parmi le jeu favorable des événements,
de m’abandonner à ta Providence.
Fais qu’après avoir découvert la joie d’utiliser
toute croissance pour te faire, ou pour
te laisser grandir en moi,
j’accède sans trouble
à cette dernière phase de la communion au cours
de laquelle je te posséderai en diminuant en toi.
Après t’avoir aperçu
comme Celui qui est « un plus que moi-même »,
fais, mon heure étant venue,
que je te reconnaissance sous les espèces de chaque
puissance – étrangère ou ennemie-
qui semblera vouloir me détruire ou me supplanter.
Lorsque sur mon corps – et bien plus sur mon esprit-
commencera à marquer l’usure de l’âge
quand fondra sur moi du dehors
-ou naîtra en moi du dedans –
le mal qui amoindrit ou emporte;
à la minute douloureuse où je prendrai tout à coup
conscience que je suis malade ou que je deviens vieux;
à ce moment dernier, surtout,
où je sentirai que je m’échappe à moi-même,
absolument passif aux mains des grandes forces
inconnues qui m’ont formé;
à toutes ces heures sombres,
donne-moi de comprendre que c’est Toi
– pourvu que ma foi sois assez forte –
qui écarte douloureusement les fibres de mon être
pour pénétrer jusqu’aux moelles de ma substance,
pour m’emporter en Toi.
École de la prière,
Responsable de la chronique : Christine Husson, l.o.p.Face à la vieillesse qui vient
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Le passage est incomplet.Comment l’imprimer entier?
Bonjour,
J’ai pu imprimer le passage sans problème. Une alternative serait de copier le texte dans votre logiciel de traitement de texte (Ex. Word) et ensuite de l’imprimer.