La réunion de famille bat son plein. Le repas du Réveillon a été réussi, copieux, un peu trop peut-être. Le beau-frère n’a pas dérapé en fin de repas comme l’année dernière et la tante Ursule dodeline de la tête comme tous les 31 décembre vers 21 h.
Puis, après la torpeur d’un repas bien arrosé, avec les enfants qu’une journée de jeux avec les cousins ont épuisé, tout s’anime et s’excite. Car voyez-vous, minuit approche. Pas Minuit chrétien, décidément trop démodé en ce XXIe s. Et puis Noël avec son gros bonhomme ventru, joufflu, mafflu et rebondi ne fait même plus rêver les enfants à l’heure des tablettes et des mp4. Cette fois-ci, c’est du sérieux. Les aiguilles avancent. 2013 sent sa dernière heure approcher.
5, 4, 3, 2, 1 … « Bonne année » éclate en chœur. Les « Bonne santé » fusent de partout surtout à l’adresse des personnes âgées qui, doctement assènent cette vérité de tous les siècles : C’est ça le plus important, ça ne s’achètent pas. Les vœux fusent à travers la réunion en famille ou entre amis, si possible meilleurs et quand on ne sait plus quoi dire, « tout ce que vous voudrez » passe partout et comble les vides.
Meilleurs vœux, oui. Mais de quoi ? La paix sur Terre, la fin des famines ? Un peu loin, trop abstrait et pour tout dire un peu poseur. Le loto, une promotion au boulot ? Cette fois, c’est un peu trop perso’. Tous nos vœux, conventionnels et bien policés, conformes à l’attente générale ressemblent à des vœux pieux, c’est-à-dire à une vague demande généreuse mais sans espoir auprès d’on ne sait qui. Des vœux pieux sans piété en somme.
Alors, pourquoi entre chrétiens, ne pas changer cette année pour un peu plus de spiritualité ?
« Meilleures prières », « Bonnes et heureuses méditations », « Bonnes prières en famille » ou encore
… « Bonne Eucharistie » (c’est le plus important et ça ne s’achète pas) !