Le «Sutta de la bonté bienveillante» est fréquemment récité publiquement par le sangha à la demande des laïcs, surtout là où se trouve l’ancienne école du Theravâda (École des Anciens)
Voici ce qui doit être accompli par celui qui est sage,
qui recherche le bien et a obtenu la Paix.
Qu’il soit appliqué, droit, parfaitement droit, sincère, humble, doux, sans orgueil, content de toute chose et joyeux; qu’il ne se laisse pas submerger par les soins du monde, qu’il ne se charge pas du fardeau des richesses, que ses sens soient maîtrisés; qu’il soit sage, sans être hautain, et ne convoite pas des biens de famille.
Qu’il ne fasse rien qui soit mesquin et que les sages puissent réprouver.
Que tous les êtres soient heureux.
Qu’ils soient en joie et en sûreté.
Toute chose qui est vivante, faible ou forte, élevée, moyenne ou basse, petite ou grande, visible ou invisible, près ou loin, née ou à naître, que tous ces êtres soient heureux.
Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être si peu que ce soit : que nul, par colère ou par haine, ne souhaite de mal à un autre.
Ainsi qu’une mère au péril de sa vie surveille et protège son unique enfant, ainsi avec un esprit sans entraves doit-on chérir toute chose vivante, aimer le monde en son entier, au-dessus, au-dessous et tout autour, sans limitation, avec une bonté bienveillante et infinie.
Étant debout ou marchant, étant assis ou couché, tant que l’on est éveillé on doit cultiver la pensée que cela est la manière de vivre la meilleure du monde.
Abandonnant les discussions oiseuses, ayant la vision intérieure profonde, débarrassé des appétits des sens, celui qui est perfectionné ne connaîtra plus de renaissances.
Mettasutta (Sutta de la bonté bienveillante), dans Pirit Nula : le fil de Pirit, trad. du pâli par Marguerite la Fuente, Paris, Adrien Maisonneuve, 1951, p. 23-24.