Cet extrait du Dhammapada (recueil d’aphorismes du canon d’écritures bouddhistes le plus ancien – avant notre ère) résume le style de vie de celui qui s’engage sur la voie du Bouddha. C’et en méditant sur ce texte qu’on devient de plus en plus conscient que le seul refuge qui vaut est celui que l’on prend dans le Bouddha, le Dharma et le Sangha.
Celui dont la majesté d’a jamais été dépassée ni même égalée, le Sublime Éveillé, qui est dans la sphère que rien ne peut limiter, par quelle piste le dépister, lui qui est sans traces?
Celui dans lequel il n’y a plus ni convoitise ni désir, de quelle façon peut-il être dirigé? Par quelle piste le dépister, lui qui est sans traces?
Les dieux eux-mêmes envient les sages, les éveillés, les vigilants, qui vivent avec délices dans la retraite du monde.
Il est difficile d’obtenir de naître à l’état d’homme. Il est difficile de vivre cette vie mortelle. Il est difficile d’obtenir l’occasion d’écouter l’enseignement juste. Difficile est l’avènement des Éveillés, des Bouddhas.
Abstiens-toi du mal; cultive le bien et purifie ton mental : tel est l’enseignement des Bouddhas.
La meilleure des pratiques ascétiques est la patience qui dure. L’état nibbanesque est le plus parfait, disent les Bouddhas. N’est point un disciple quiconque fait du mal aux autres créatures, n’est point un vrai ascète quiconque insulte autrui.
Ne faire d’outrage ni de tort à personne, pratiquer la discipline selon la Loi, être modéré dans la nourriture, vivre à l’écart et s’adonner à de hautes méditations, tel est l’enseignement des Bouddhas.
Même une pluie de richesses ne saurait étancher la soif des désirs, car ils sont insatiables et engendrent la douleur; voilà ce que sait le sage.
Même les plaisirs célestes sont sans saveur pour le sage; le disciple du Bouddha, de l’Éveillé Suprême ne peut se réjouir que dans l’abolition de tout désir.
Poussés par la peur, bien des hommes cherchent un refuge dans la montagne, ou la forêt, ou près des bois sacrés.
Mais ne n’est point un sûr refuge; ce n’est point le refuge suprême. L’homme qui s’y confie ne s’affranchit pas de toutes les douleurs.
Celui qui se réfugie en Bouddha, dans le Dhamma et le Sangha, en la sagesse accomplie, perçoit les quatre vérités qui sont :
La souffrance, l’origine de la souffrance, l’anéantissement de la souffrance, et les huit sentiers qui conduisent à son anéantissement.
En vérité, c’est là le sûr refuge, c’est le souverain refuge. Le choisir, c’est s’affranchir de toute souffrance.
L’homme sublime, le Bouddha, est difficile à rencontrer. Un tel être ne naît point fréquemment. Et là où il naît, ce sage, ceux qui l’entourent sont bénis.
Bénie est l’apparition des Bouddhas, bénie la diffusion de la vraie Loi. Bénie est l’unité du Sangha, bénies sont les observances des disciples.
Il n’est point de mesure au mérite de l’homme qui révère ceux qui sont dignes de révérence, c’est-à-dire un Bouddha et ses disciples, ces affranchis, ces détenteurs de la certitude, ayant surmonté tous les obstacles, ayant franchi le fleuve de la détresse et du désespoir.