Nous avons été débordés pendant tout le mois de mars par la nouvelle de cet excessif tremblement appuyé d’un raz-de-marée fantastique.
Là-bas, nous l’avons vu à souhait, ce fut la désolation. La consternation. La ruine. Nous avions beaucoup d’information, presque en temps réel, d’un drame sans précédent.
Tout a peut-être été dit sur cette épreuve immense qui affecte le Japon. Mais la catastrophe est si grande qu’elle nous affecte tous. Comment parler d’autres choses ? Comment nous intéresser à d’autres sujets ?
Une telle épreuve, il nous semble que nous ne pouvons en prendre qu’une seule à la fois. Pourtant nous savons bien qu’en bien d’autres endroits il y a aussi des malheurs qui tourmentent nos frères et sœurs humains. À plus petite échelle sans doute mais de façon non moins dramatique et oppressante, des hommes, des femmes et des enfants sont confrontés aux déchaînements de la violence.
L’attitude des populations japonaises nous a paru admirable par son calme, sa sérénité, son sens du réel et cette sagesse proverbiale qui lui vient de si loin. Comment allait-on réagir là-bas devant ce grand déferlement ? On les a vus avouer humblement leur impuissance, garder silence devant la démesure de ce bouleversement. Quelle force d’âme et quel courage il leur faut pour reprendre la vie où elle s’est brisée, arrêtée !
Aux dernières nouvelles le malheur n’avait pas fini de tomber sur le nord est du Japon. La menace d’une radio activité inextinguible vient-elle perpétuer les effets désastreux du 11 mars dernier. Tout peut encore arriver. Cependant nos frères et sœurs du Japon en ce terrible dérangement, en cette situation imprévisible, au temps maintenu d’une alerte maximale, nous apprennent comment tenir debout dans l’adversité. Ils forcent notre admiration. Notre solidarité et notre aide seront-elles à la hauteur de leur courage ?
Jacques Marcotte, O.P.
Québec