L’année s’achève. Le temps est venu de franchir le pont vers une nouvelle année. Nous nous la souhaitons bonne, si possible meilleure que celle que nous quittons. Nous n’en voulons pas aux douze mois que nous laissons derrière nous. Ils ont eu leurs jours heureux, leurs jours de petits et de grands bonheurs. Mais, pessimistes ou optimistes, nous restons marqués par les ombres qui ont traversé ces jours.
Qui n’est pas touché d’une manière ou d’une autre par la crise économique qui traverse la planète? Qui ne partage pas la souffrance du peuple haïtien aux prises avec de terribles malheurs d’un bout à l’autre de l’année? Qui n’est pas ému chaque fois qu’un des nôtres meurt sur les routes de l’Afghanistan? Et que dire des persécutions des chrétiens en Iraq ou en Inde? Et de la violation des droits humains les plus élémentaires en Iran, en Birmanie? Et des menaces de guerre entre la Corée du Nord et celle du Sud? Et du continent africain qui parvient difficilement à sa maturité? Et des prisonniers ou des otages à la merci des tortionnaires? La liste des malheurs s’allongerait indéfiniment si nous ajoutions les épreuves que traversent les familles, les couples, les enfants, les personnes âgées.
Par contre, ce paysage pourrait s’ensoleiller si nous relevions les bons coups de l’année, si nous traversions sur l’autre rive en apportant avec nous la part de bonheur dont nous nous sommes nourris durant les derniers mois. Ces temps doux que nous avons connus ne pourraient-ils pas souffler sur les jardins de la nouvelle année? Ces petits rayons de lumière ne pourraient-ils pas nous aider à supporter nos difficiles maturations?
Aurons-nous le courage de croire à la vie même quand celle-ci est malmenée? La prochaine année sera plus belle que la dernière à la condition que nous prenions en main notre destin au lieu de le subir. La vie se construit. Et chaque personne est l’artisane de son propre bonheur. N’est-ce pas ce que laissent entendre ces quelques lignes de Kevin Parent sur son plus récent disque:
«Sur ce pays, l’abondance a peut-être maigri
Mais je peux voir loin en maudit
Je n’ai pas peur des ciels gris, ni du vent, ni du froid, ni de la pluie
Dans le fond, ce pays
Y veut qu’on prenne soin de lui
Car c’est vraiment un paradis…»
Dernièrement, j’entendais le comédien Denis Bouchard dire : «Le bonheur, c’est comme le sucre à la crème. Si tu en veux, il faut que tu t’en fasses!»
De janvier à décembre, je vous souhaite une sucrée de bonne année!