Le pèlerin en appelle à l’hospitalité divine, si parlante pour lui, en référence à sa situation pérégrinale et, selon le cas, à sa culture (arabe) :
[Auprès de Toi], tout hôte trouve un repas, toute caravane, provision de route; tout visiteur est honoré, tout quémandeur est agréé; quiconque espère est récompensé; celui qui recherche Tes biens en reçoit sa part. Tu Te fais proche de tous ceux qui Te désirent, et Tu combles tous ceux qui se tournent vers Toi. C’est pourquoi nous nous tenons debout dans ce haut lieu [’Arafâ], dans l’espérance de Tes biens; ne déçois pas, mon Dieu, l’espoir que nous mettons en Toi, ô notre Seigneur, ô notre Maître.
Mon Dieu, je suis sans force contre Ta colère; je ne puis supporter Ton châtiment ni me passer de Ta miséricorde; je suis sans force contre l’adversité et la lassitude; je me réfugie en Ton agrément contre Ton courroux et Ta disgrâce soudaine, ô mon espoir.
La station à ‘Arafâ se conclut ainsi :
Mon Dieu, Tu entends ma parole. Tu vois ma place. Tu connais mes plus intimes secrets et mes moindres gestes. De mon être, rien n’est mystérieux pour toi. Je suis le misérable, le pauvre, qui implore ton assistance et cherche ta protection. Craignant ton châtiment et tremblant en Ta présence, j’avoue et je confesse mes fautes : tel un misérable qui T’adresse avec instance ses prières, tel un aveugle qui tend le cou, fond en larmes, le corps abattu, l’âme humiliée, et qui T’implore…
Je viens à Toi, espérant en Ta miséricorde, me plaignant de la dureté de mon cœur, craignant la sanction de mes fautes, l’âme oppressée, avouant mes crimes…
Ô Très Miséricordieux, fais-nous goûter la fraîcheur de Ta clémence et la douceur de Ton pardon.
Je Te demande pardon de ma faute et implore Ta miséricorde.
Ô mon Dieu, je Te demande un repentir sincère, repentir avant la mort, pardon et miséricorde après la mort, clémence au moment du jugement.