Après la fête des mères en mai et celle des pères en juin, voici la fête des enfants : les grandes vacances d’été. La tradition se montre généreuse à l’endroit des enfants. Alors que les parents ne bénéficient que de vingt-quatre heures de festivité, la marmaille se voit octroyé deux longs mois de jeux et d’aventures.
La fête prendra toutes les couleurs de la saison. Des jours pleins de soleil seront l’occasion de folâtrer dans la nature. Le beau temps favorisera les nombreuses séances de baignade ou les randonnées à vélo. Il pleuvra sans doute quelques jours par-ci par-là : les jeunes en profiteront pour se distraire en lisant quelques bonnes bandes dessinées.
L’été invite à la détente. L’invitation ne s’adresse pas seulement aux enfants. Nous sommes tous et toutes convoqués au doux plaisir du farniente. Les mois des autres saisons nous tiennent dans l’activité constante, débordante. Occupés et préoccupés, nous sommes souvent submergés jusqu’à l’anxiété et l’angoisse. Nous ne nous permettons pas facilement des temps d’arrêt. Les mois d’été où tout fait relâche nous permettent de nous reprendre. Enfin!
Faut-il remplir absolument ce temps béni? L’année nous a tenus en haleine. Nous avions peur de perdre du temps. Allons-nous continuer de nous préoccuper du temps perdu quand la tradition et les habitudes sociales nous convient au lâcher prise? Un peu de gratuité ne nous fera pas de tort. Bien au contraire.
Conseil de saison de la part de Jésus Christ : «Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent point dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit… Observez les lis des champs, comme ils croissent : ils ne peinent ni ne filent, et je vous le dis, Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux!» (Matthieu 6, 26.28)
Nous sommes donc invités à recevoir la leçon que nous donne la nature. Que ces observations nous apprennent à vivre dans la sérénité. Que la nature redise pour nous le conseil de Jésus : «Ne vous inquiétez donc pas pour le lendemain : le lendemain s’inquiétera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.» (6, 34)
Ces propos de Jésus ne bénissent pas l’imprévoyance. N’oublions pas que Dieu manifeste ses générosités par nos mains. Il propose ses solutions à nos problèmes en passant par notre intelligence. Jésus nous invite plutôt à nous dégager, à créer en soi un espace de liberté où Dieu peut danser avec nous et chanter le doux plaisir de vivre.
Le plaisir de vivre à la manière des enfants. Retrouvons donc notre cœur d’enfant et profitons à plein de la saison.
N.B. Prenant au sérieux ces recommandations de la saison et du Christ, je me permets une pause. Ce billet est le dernier avant les vacances. J’espère vous revenir dans quelques semaines.