Florence, a trois enfants à ce moment. Son couple va très mal, et elle est sur le point de mettre son mari à la porte quand elle apprend qu’elle est enceinte…Sa vie bascule. Elle n’est pas croyante, et songe à l’avortement, car ce bébé arrive au moment où elle ne veut plus vivre avec son époux qui ne s’implique déjà pas auprès de la famille. Elle réfléchit, discute avec le papa et pleure surtout. Cela dure un mois. Devant ses douleurs, son mari lui dit : « Ne fais rien contre toi! ». Et il rajoute : « Je ne souhaite pas cet enfant, mais si toi tu veux le garder, je serai là et je l’aimerai. » Arielle pleure beaucoup car elle sent que la dernière chose qu’elle veut faire c’est avorter.
Elle pose alors deux actes de foi. D’une part elle va accueillir ce bébé imprévu, et elle va faire confiance à son mari. Xavier lui, a été fortement remué par ces dernières semaines et décide de changer. Après trois ans, cette décision a traversé l’épreuve. L’enfant fait la joie de la famille et Xavier est maintenant parti prenante de la famille. Cette soudaine ouverture à la vie les a transformés dans leur peur…
Le nombre de femme qui avortent alors qu’elles sont mariées et mères de famille, est plus élevé que l’on croit. Selon une étude, la plupart de celles qui avortent quand l’enfant se présente inopinément, le font pour sauver leur couple, car le mari ne veut pas d’un enfant supplémentaire. Paradoxalement, la même étude rapporte que les couples qui décident de garder un enfant restent plus soudés par la suite. Alors que l’avortement choisi comme sauvetage conjugal conduit pour près de la moitié des couples à un divorce. Plusieurs femmes vivraient mal les suites de cette décision qu’elles n’approuvaient pas au fond d’elles-mêmes. Le tiers de ces couples ayant avorté et qui restent unis, décident de « faire » un enfant de plus, car la femme ne se remet pas de la blessure que cela a engendré en elle-même.
La grande partie des répondants semble unanime tant chez celles qui ont gardé l’enfant que celles qui ont fait le choix inverse : « on ne regrette jamais de donner la vie à un enfant imprévu, mais on peut regretter profondément de ne pas avoir mis au monde un enfant non désiré ».
Au début de la vie conjugale, chez le couple croyant, on doit aborder l’aspect planification familiale. Et le couple décide généralement ensemble du nombre d’enfants qu’il aimerait avoir. Parfois la décision se transforme. On désirait quatre enfants, mais avec trois, la limite est atteinte et on désire en rester là. D’autres, au contraire, ne se voyaient qu’avec un ou deux et agrandissent la famille car ils se plaisent dans cette dynamique, ou alors ils ont fait avec les « surprises » qui se sont présentées.
Nous avons dissocié, et heureusement, la sexualité du couple de la procréation. La sexualité est un langage d’amour entre un homme et une femme. C’est un aspect important de la vie matrimoniale. L’Église préconise la contraception naturelle au rythme du cycle de la femme. `Quelque soit la contraception retenue par un couple, la possibilité d’une grossesse n’est jamais nulle à 100%, sauf en cas de stérilisation définitive. Cet amour conjugal est mystérieusement sujet pendant de nombreuses années à s’ouvrir une autre dimension. Plusieurs couples n’auront jamais de surprise au fil de leur vie fertile. Mais demeure toujours cette possibilité que l’on appelle ouverture à la vie, car, l’amour peut toujours porter d’autres fruits, et la capacité à accueillir la vie est un garant de confiance entre les époux. La contraception est vécue à deux, et deux époux responsables la prennent en charge. Si elle nous joue des tours, l’un et l’autre savent que de toutes façons l’enfant sera accueilli ensemble.