Cette prière, par laquelle le pratiquant exprime son souhait (ou vœu) de «transférer» aux autres le mérite inhérent à sa propre pratique, est comme un antidote au poison que représente toute tendance égocentrique. Elle est récitée régulièrement par les pratiquants de la forme la plus ancienne du bouddhisme. Plus tard, dans certaines écoles du Grand Véhicule, la notion de «transfert de mérite» sera placée au cœur même de la voie bouddhique, le pratiquant devenant bénéficiaire du «transfert de mérite» des grands bodhisattvas, et surtout du bouddha Amitabha. /p>
Par le mérite né de ma pratique
Puissent mes maîtres spirituels et guides de grande vertu
Ma mère, mon père et toute ma famille,
Le soleil et la lune, et tous les gouvernants vertueux du monde…
Puissent les dieux Brahma, Indra et Mara,
Les êtres célestes, esprits gardiens de la terre et le seigneur de la mort…
Puissent ceux qui sont aimables, indifférents ou hostiles…
Puissent tous les êtres recevoir les bénédictions de ma vie de pratique!
Puissent-ils réaliser rapidement al joie du Nibbâna!
Par la vertu qui naît de ma pratique
Et par cet acte de partage
Qua tous les désirs, attachements et mauvaises pensées cessent rapidement!
Jusqu’à ce que je réalise le Nibbâna,
À l’occasion de chacune de mes naissances,
Puissé-je avoir un esprit droit, vigilant et sage, doté d’austérité et de vigueur!
Que les forces de l’Illusion ne prennent pas naissance ni n’affaiblissent ma résolution!
Le Bouddha est mon excellent refuge.
Suprême est la protection du Dhamma.
Le Bouddha est mon Noble Seigneur.
Le Sangha est mon Noble Soutien
Qu’Illusion et Ignorance soient dissipées
Par le pouvoir de ces trois Refuges!
Que ceux qui souffrent soient consolés!
Que ceux qui ont peur soient rassurés!
Que les affligés soient réconfortés!
Que tous les êtres soient heureux!